L'actualité de la crise : L'IMPROVISATION ÉRIGÉE EN RÈGLE, par François Leclerc

Billet invité

Angela Merkel l’avait annoncé : ce serait une erreur de s’attendre à ce que la crise soit réglée d’un coup de cuillère à pot ! Le discours ambiant consiste d’ailleurs à prédire une longue période d’austérité et de faible croissance, à laquelle il va falloir se résigner. Rien dans ce qui a été annoncé après sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, en attendant la suite des événements de la semaine, ne permet de contredire cette perspective, elle est tout au contraire réaffirmée.

En conférence de presse, leurs deux allocutions ont d’abord valu pour ce qu’elles n’ont pas révélé. Une éventuelle intervention de la BCE sur la dette obligataire n’a pas été publiquement évoquée, au nom de la confortable jurisprudence de Strasbourg, qui veut désormais que les dirigeants politiques n’effleurent même plus la question. Si le refus des euro-obligations a été affirmé sans difficultés – elles n’auraient pas de sens, sauf si leur émission suivait une intervention de la BCE – le mystère reste donc entier à propos du rôle de la banque centrale.

Ce qui laisse à penser que le désaccord franco-allemand est également entier. Et que l’on se dirige vers la continuation de ce qui a été engagé, sous forme d’achats obligataires à la petite semaine pour éviter que le lait ne déborde, mais sans plus, au prétexte de ne pas inciter les gouvernements à relâcher leurs efforts afin de réduire leurs dettes. Angel Gurría, secrétaire général de l’OCDE, a cru pouvoir expliciter cette politique en considérant que la BCE pourrait augmenter ses interventions – sans en détailler la nature – « au fur et à mesure qu’il y a plus de discipline »…

Comme à l’accoutumée, cette politique revient à adopter des demi-mesures et ne fait que repousser les problèmes. L’avancement à l’année prochaine du lancement du Mécanisme européen de stabilité (MES) ne lui donnera pas pour autant la capacité financière pour faire face si nécessaire aux besoins de refinancement de l’Italie et de l’Espagne, en plus de ceux de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, qui frappent déjà discrètement à la porte pour obtenir une rallonge. Tout repose donc sur un calcul risqué : celui d’une accalmie sur le marché obligataire, dont il est pourtant assez présomptueux de penser que la simple perspective d’un accord d’Union fiscale va le convaincre de cesser le feu.

Le marché obligataire a marqué le coup aujourd’hui, les taux italiens et espagnols chutant tout en restant à des niveaux très élevés (et le taux grec atteignant 32 %). Mais, à la première alerte, cette détente peut s’inverser et de nouvelles fortes tensions apparaître. La Grèce, dont les négociations à propos de la restructuration de sa dette se passent difficilement avec l’Institute of International Finance, pourrait facilement être à nouveau l’élément déclencheur.

En déclarant que l’Italie n’irait pas à la faillite comme la Grèce, Mario Monti n’a pas facilité la tâche de cette dernière. Il a présenté un nouveau paquet de coupes budgétaires de 20 milliards d’euros, selon lui destiné à éviter le pire, tout en reconnaissant que les mesures de son plan destiné à relancer la croissance n’auront pas d’effets « significatifs et perceptibles » dans le cadre de la législature en cours, qui s’arrêtera en 2013. Les marchés réagissent positivement aux annonces de restrictions budgétaires et de réformes structurelles, mais ils changent vite de cap au premier coup de tabac.

Qu’importe, il a été décidé de continuer à improviser, comme en témoigne la tenue envisagée de sommets mensuels des pays de la zone euro, ce qui au passage périphérise la Commission de Bruxelles, et laisse grand ouverte la porte à la poursuite de la même politique et à l’adoption d’une succession de compromis accommodants. Il est par ailleurs prévu d’assouplir le fonctionnement du futur MES – ce qui accrédite bien l’idée que la crise va continuer de plus belle – en retenant le principe d’une majorité qualifiée de 85 %, une manière déguisée de se préparer à donner à l’Allemagne et à la France un droit de veto sur ses décisions futures.

Enfin, le principe de « sanctions automatiques immédiates » en cas de déficits budgétaires dépassant la limite de 3 % du PIB a été avalisé, sans que l’on en connaisse les modalités, tel une épée de Damoclès qui va pouvoir être abondamment utilisée. La Cour européenne de justice ayant pour mission de « vérifier la conformité » des budgets nationaux avec une « règle d’or » harmonisée au niveau européen (qu’il va falloir faire adopter pays par pays).

Une feuille de route, pour reprendre cette expression favorite des dirigeants politiques quand ils savent qu’elle va être très sinueuse, a donc été rédigée dans les grandes lignes et nous en saurons prochainement plus, nous est-il promis. Mais ce qui nous a été délivré est tout à fait suffisant pour comprendre que cela ne l’est pas.

Une métaphore guerrière aidant, une révision des traités « à marche forcée » est affirmée, d’ici mars prochain, sans que les éléments d’une nouvelle solidarité financière n’y figurent. Si les Français n’ont rien obtenu à ce stade de la négociation, ils ont par contre remporté une victoire : il a en effet été acté que de nouvelles restructurations de dette ne seront pas imposées aux banques privées, et que l’on en restera à celle de la Grèce. C’était l’un des objectifs de Nicolas Sarkozy, qui était à la manœuvre afin de protéger les intérêts des banques françaises. Sans garantie que cela résiste à l’épreuve du feu.

La face cachée de la crise de la dette est donc présente en filigrane dans les négociations en cours. Les dépôts nocturnes des banques à la BCE sont à un plus haut, signe qu’elles préfèrent les placements à un faible taux à la banque centrale plutôt que les prêts à des taux plus avantageux à leurs consœurs dans le besoin. Vendredi dernier, il s’agissait d’un montant de 332,7 milliards d’euros. De ce côté-ci aussi, des surprises sont à attendre, car le système bancaire européen est face à ses propres misères et ne s’en sortira pas sans aide conséquente, de la BCE en premier lieu. Le désendettement des banques est tout aussi problématique que celui des États, et les deux continuent de se contaminer réciproquement.

175 réponses sur “L'actualité de la crise : L'IMPROVISATION ÉRIGÉE EN RÈGLE, par François Leclerc”

  1. Je suis tout de même assez sidéré que la préparation du sommet n’accouche comme seule possibilité acquise que de revenir aux critères de Maastricht, avec une vague procédure de surveillance et de sanction dont on a peine à croire qu’elle se révèlera plus efficace que les traités déjà en vigueur. Une politique budgétaire commune, ce n’est pas uniquement décider que des critères qui ont déjà montré qu’ils étaient à la fois fantaisistes et intenables devront être respectés. Standard and poor’s doit penser la même chose car elle vient d’annoncer la mise sous surveillance négative de toutes les notes AAA européennes, dont celle de l’Allemagne…

    1. Comme les marchés financiers adorent les biftons, faisons tourner la planche à billets et nationalisons banques et agences de notation

    2. Les pays européens décident de s’unir pour emprunter de l’argent sous l’entité Europe. Résultat, dégradation par les agances de notation de la note des pays qui forment cette entité Europe, ne valant du coup plus rien.

      Dans l’idéologie de la gouvernance, la coucurrence doit sublimer les instincts guerriers. Faut-il alors s’étonner d’être sous le feu d’une guerre économique ?

    3. Tous ces « sommets » qui sont autant de coups d’épée dans l’eau .
      Pas toujours facile de comprendre pour qui ils roulent les Merkel, Sarkozy, Monti, Draghi, Papadimos, Rajoy, Cameron et consorts :
      pour l’Europe et le bien-être de sa population ( ce qui devrait être )
      pour leurs banques nationales ( c’est le cas de Sarkozy vu ce billet )
      pour les faiseurs des marchés internationaux,
      pour l’empire américain
      pour quelques banquiers anglo-saxons ( Rockefeller, Rothschild, Goldman Sachs, …: voir d’où viennent les nouveaux entrants – ex Monti, Draghi – dans le « jeu » actuel )
      pour une oligarchie internationale ….

    4. La seule réponse orthodoxe à la façon Deutschland Gmbh d’Angela, c’est ça, mon cher !

      Verrouillage par la « gouvernance » européenne, sauvetage des irresponsables de la finance, nos maîtres, et austérité pour ceux d’en-bas, parmi lesquels nous comptons la « variable d’ajustement ».

      Comme tout le monde l’a dit, ça se fera en un rythme plus lent que celui des marchés, d’où l’agitation du couple Merkozy, d’où les risques, et d’où cette affirmation sans cesse ré^pétée par Angela Merkel, que nous en avons pour dix ans.

      Relire l’entretien de Mediapart avec Emmannuel Todd, « Le jour où l’euro tombera », http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=27750

      C’est simple, finalement.

      Je ne vois que deux facteurs d’évolution: les différentes étapes du pourrissement financier en cours, avec ses acteurs qui cherchent frénétiquement à sauver leurs « positions », bien observées par les chroniqueurs sur ce blog, et la réponse populaire, qui reste à venir. Nous sommes en 1788, mais 1789 arrivera aussi bien en 2012 qu’en 2017…

    1. Et un nouveau « prophète » (il va de soi que je cite Paul Jorion lors de son intervention sur France Culture) vient de rejoindre le cercle. Il s’agit de Jean-Pierre Mustier, ancien patron de Kerviel à la société générale, aujourd’hui chez Unicredit :

      http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20111205.CHA7793/quand-l-ex-patron-de-jerome-kerviel-prevoit-l-apocalypse.html

      Nous avons donc aujourd’hui Paul Jorion, François Leclerc, Frédéric Lordon, Olivier Berrurier, Olivier Delamarche, Emmanuel Todd, Nourriel Roubini, la rédaction d’Europe 2020, Jean-Pierre Mustier… Cela fait tout de même beaucoup de spécialistes qui parlent d’une seule et même voix. Il serait peut-être temps que les politiques l’entendent.

      1. À part l’emploi des mots énhaurmes (Apocalypse, Armaggedon), pas très intéressant. D’ailleurs, ce n’est pas de la langue de bois, mais ça reste de l’empapahutage genre « stratégie du choc » :

        […] La responsabilité de la catastrophe incombe d’abord aux Etats, qui se sont surendettés et ont manqué totalement de discipline. […]

        Pour moi, à partir de là, j’ai compris que cet avis ne vaut rien. Désormais je n’écoute plus ce genre de discours. C’est pure propagande, ou café du commerce. L’argumentation, par quelqu’un de plus qualifié que moi, Paul Krugman :

        – sur l’évolution des dettes de l’Espagne et l’Italie : http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/12/02/profligate-zombies/

        zombie ideas

        it’s part of the narrative

        So, one more time, here are some data

        Neither country was being profligate

        – lien entre dette et modèle social fort : http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/12/05/no-its-not-the-welfare-state/

        There’s no relationship

      2. @ Marcel Tricouillard
        Je trouve au contraire la perception de Jean-Pierre Mustier très intéressante, non pas tant au niveau de son contenu (point de vue d’un banquier plus éclairé et franc) qu’au niveau de ce que cela révèle de l’ampleur et de la profondeur de la crise et comment elle est désormais perçue, avec gravité, avec angoisse, par les psychologies les plus éclairées des banquiers mais toujours incluses, voire embourbées dans le mécano capitaliste.
        Ce n’est pas parce que ce monsieur est en première ligne au front qu’il perçoit mieux la stratégie globale, l’ensemble des forces en présence, mais il vit et ressent assurément à sa manière la bataille et l’effondrement en cours avec une vision d’un instant et d’un endroit donné que nous n’avons pas. En ce sens, sa vision est utile à connaitre et à prendre en considération (avec ses limites. Mais toute explication la plus globale, juste, éclairée possible, n’est-elle pas confrontée à ses propres limites également ? Puisque la réalité est infiniment plus complexe et changeante que les étiquettes-concepts que nous tentons de mettre sur ses fragments pour tenter d’y voir un peu plus clair…
        Cordialement

      3. Il y a autre chose dans le discours de Mustier : il évoque le cas de la Malaisie qui, lors de la grande crise asiatique de 1998 a fermé ses frontières (contrôle de changes et droits de douane), refusé l’ « aide » du FMI, réorganisé son économie et s’en est mieux tirée que ses voisins.

        C’est le contre exemple parfait .Il démontre que la politique du FMI, inspiré par le consensus de Washington, n’est pas la seule alternative.

        Or, on ne le cite jamais…..

  2. Conservons notre modèle social :

    « La France plutôt épargnée par le bond des inégalités de revenus dans l’OCDE

    Le niveau de vie moyen des 10 % des Français les plus riches est sept fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres, à comparer avec un ratio moyen de 9 au sein de l’OCDE. Les inégalités de revenus ont augmenté « lentement » dans l’Hexagone au cours de la dernière décennie.
    A l’heure où l’austérité se généralise en Europe, l’OCDE a lancé un sérieux avertissement. « Le contrat social commence à se lézarder dans de nombreux pays », a prévenu Angel Gurria, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique dont un rapport publié lundi 5 décembre témoigne de l’explosion des inégalités de revenus. Le fossé qui sépare les plus riches des plus pauvres « est à son plus haut niveau depuis cinquante ans ». Et si les inégalités se creusaient déjà avant la crise, celle-ci n’a fait que les exacerber, estime Angel Gurria.

    Ce constat vaut pour une très large majorité de l’OCDE : depuis le milieu des années 1980, les inégalités se sont creusées dans 17 des 22 pays étudiés. Déjà fortement inégalitaires au départ, des pays comme les Etats-Unis ou Israël le sont devenus encore plus au cours des dix dernières années. Outre-Atlantique, le revenu disponible moyen des ménages des 10 % les plus riches est 14 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres.
    Développement du temps partiel

    Fait nouveau, les inégalités ont progressé « plus que partout ailleurs dans les années 2000 » dans des pays « traditionnellement peu inégalitaires », comme le Danemark, la Suède et… l’Allemagne. Outre-Rhin, le revenu moyen des 10 % les plus riches est sept à huit fois plus élevé que celui des 10 % les plus modestes, alors que l’écart n’était « que » de 5 au milieu des années 1980. Le travail à temps partiel a fortement progressé, contribuant à creuser les écarts .

    Si les inégalités ont bondi dans la plupart des pays industrialisés, la France reste relativement épargnée. En 2008, le niveau de vie moyen des 10 % les plus riches était sept fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres, à comparer avec un ratio moyen de 9 dans l’OCDE. « La redistribution par les prestations et les impôts réduit les inégalités par un peu plus de 30 % en France », note l’étude, soit bien plus que la moyenne des pays développés (25 %).

    Surtout, ces inégalités de revenus restent « globalement stables en France depuis le milieu des années 1980 ». Mais l’évolution n’a pas été uniforme. De 8 en 1985, le ratio mesurant l’écart entre les 10 % les plus aisés et les 10 % les plus modestes était tombé à 6 en 1995. Ce qui signifie que les inégalités ont « augmenté lentement au cours de la dernière décennie » après avoir baissé dans les années 1990. Comme l’Insee l’indiquait dans son « Portrait social », l’OCDE note que le système de prestations et d’impôt sur le revenu est devenu moins efficace, « la croissance des prestations sociales n’ayant pas suivi le rythme des salaires réels moyens depuis les années 1990 ».
    Les hauts revenus n’ont pas explosé

    Si les inégalités ne se sont pas creusées fortement en France, c’est d’abord parce que les hauts revenus n’ont pas explosé comme ailleurs. La part des revenus des 1 % les plus riches n’est passée « que » de 8,2 % à 8,9 % entre 1990 et 2006, là où elle a « souvent doublé dans les pays anglophones ». Elle atteignait ainsi 18 % aux Etats -Unis juste avant la crise. L’Insee a déjà montré que si les inégalités se creusent également en France « par le haut », ce phénomène concerne essentiellement les 0,01 % de ménages les plus aisés, soit quelque 6.200 personnes.

    Autre élément expliquant pourquoi les inégalités progressent globalement moins vite dans l’Hexagone : la France est l’un des rares pays (avec l’Espagne et le Japon) où les écarts de salaires ne se sont pas creusés, globalement, du fait notamment d’une durée de travail ayant diminué pour les moins bien payés comme pour les mieux payés. En outre : le taux d’emploi des femmes s’est hissé au quatrième rang au sein de l’OCDE contrebalançant « l’impact de l’écart grandissant des salaires des hommes ». »

    1. @ Cash. Edifiant, surtout pour ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, pour tous ceux qui sont privés d’emploi. On en oublie presque le transfert des revenus vers les actionnaires, au détriment des salariés, on en oublie que cette année encore les Restau du Cœur sont pris d’assaut. C’est la république des riches – faute d’être celle du pouvoir d’achat.
      « De quoi se plaint-on ? C’est pire ailleurs. » Ailleurs aussi l’ultralibéralisme progresse, détruisant le lien social, en même temps que les prestations sociales.
      Ce serait l’image du verre d’eau à moitié plein ou à moitié vide, si ce n’est que le verre d’eau qu’on laisse aux plus démunis ne leur permet plus de se soigner correctement, hâtant leur fin de vie. Et vous dites « Conservons notre modèle social » ?
      Cash, en relativisant la situation inégalitaire, vous offensez ceux qui peinent à vivre et à se loger et donnez bonne conscience à ceux qui accaparent presque tout. Vous oubliez de prendre le problème du revenu et du partage dans son ensemble. Votre message implicite est « ça ne va pas si mal que ça ». Le procédé est peut-être inconscient de notre part, il n’en est pas moins méprisable.
      Je préfère y voir de l’ironie en demi-teinte.

      1. Ah !

        On peut tout dire sur les inégalités du système français, et sa fin supposée et les drames qui en découleront. Soit, mais aller expliquer aux quelques milliards d’individus de la planète dont le verre est réellement vide que le verre à moitié plein des français ne permet plus de se soigner et hâte la fin de vie, dans le pays ou les individus vivent le plus vieux monde ou presque, me parait un exercice difficile.
        Ironie un demi-teinte, désolé.

      2. Tsss!!! C’est la modernité mon brave monsieur…Un tit test pour ceux qui auraient des velléités d’archaïsme…

        Test : êtes vous résolument moderne? (Cochez les cases,oui ou non, selon votre adhésion au concept.)

        -Aidez nos riches à ne pas disparaître. oui [_] non [_]
        -Profitez des nouvelles crèches dans les centres de rétentions. oui [_] non [_]
        -Le prix Nobel pour Brice Hortefeux. oui [_] non [_]
        -Pas de pauvres dans les Facs privées. oui [_] non [_]
        -Relaxe et soutien pour nos financiers endettés. oui [_] non [_]
        -Placez plus et pensez moins. oui [_] non [_]
        -Halte à la persécution des forces de l’ordre dans les cités. oui [_] non [_]
        -Liberté de la presse people. oui [_] non [_]

        Résultats du test (comptabilisez vos oui):

        8 oui : Vous êtes à la pointe de la modernité, cependant vous devriez envisager de consulter votre médecin traitant plus souvent.

        2 à 7 oui : Tout va bien pour vous, vous êtes parfaitement adapté à la société moderne et totalement à l’aise et déculpabilisé face à l’argent. Le concept de civilisation judéo-chrétienne, vous ravit.
        Cependant n’oubliez pas: Que si supprimer les tabous archaïques, c’est revendiquer son désir légitime de s’enrichir même au détriment des plus pauvres, cela peut être aussi, de la part des classes laborieuses et de certains de nos jeunes, le désir de vouloir faire subir à notre cher Président des pratiques sexuelles politiquement trés incorrectes.

        1 oui: Vous avez dû vous tromper de case.

        0 oui: Tsss!! Vous êtes un tantinet rebelle, la modernité n’est pas votre fort. Vous faites sûrement partie de ces gens qui pensent que notre société est devenue partiale et qu’elle favorise les plus nantis au détriment des plus démunis, que la liberté, l’égalité et la fraternité sont régulièrement bafouées.
        Que les émigrés sont devenus les nouveaux boucs émissaires d’une société de consommation à la dérive, et que leurs enfants, avec ou sans papiers, sont vos enfants.
        Si c’est le cas, il est alors temps pour vous, de penser à entrer en : RÉSISTANCE.

    2. Bonsoir,

      Parler des inégalités en comparant des déciles (les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres) masque grandement la situation réelle! Se fonder uniquement sur les déciles pour voir l’évolution des écarts de richesse sur 10 ans est une arnaque…

      Revenez avec une comparaison par centiles et on en reparlera…

      De plus vous ne citez aucune source et on doit coire, ce qui est déjà largement tendancieux, sur parole …

      Cordialement

    3. « « La France plutôt épargnée par le bond des inégalités de revenus dans l’OCDE »

      Qu’en est-il des inégalités de patrimoine ?

      Delphin

    4. Les experts de l’OCDE, grands prêtres du néo libéralisme n’ont pas les mêmes lunettes que Camille Landais, Piketty, Olivier Godechot … voire même que l’INSEE. Ne cherchent ils pas à atténuer les effets les plus révoltants du modèle dont ils font la promotion.
      Ci joints quelques éléments tirés de leurs travaux:
      En 2010 Carlos Slim (Mexique était l’homme le + riche du monde: 53 milliards de Dollars; Bernard Arnaud (LVMH France) le + riche d’Europe 27,5 (+16 en 1 an !)

      A l’échelle de la planète 0,15% détiennent 25 % des richesses soit 220 fois plus que la moyenne; 100 000 personnes détiennent 35 000 fois plus que la moyenne

      La France est le pays le plus riche d’Europe (12 000 milliards) devant la GB et l’Allemagne selon Crédit Suisse
      En France 1% disposent d’un patrimoine moyen de 1, 9 million d’euros (INSEE)

      Les inégalités de salaires en France (étude d’Olivier Godechot):
      – 17 000 personnes (1% les + riches) pèsent 2% de la masse salariale totale (part en hausse entre 1996 et 2007)
      – 0,01% (1700 personnes dont 680 cadres financiers, 340 chefs d’entreprise, 170 sportifs habitant essentiellement dans les Hauts de Seine) touchent en moyenne 1 682 000 Euros par an

      Par ailleurs, en France, entre 1983 et 2006, la part des salaires/PIB a diminué de 9,3% au profit des revenus du patrimoine.
      Les revenus du patrimoine représentent la moitié des revenus des 0,01% les plus riches. Ces revenus ont augmenté de 360 000 Euros entre 2004 et 2007 (équivalent à 30 ans de SMIC)
      Depuis 10 ans l’imposition des plus riches a diminué

    5. que comparez-vous ? le revenu brut , ou le revenu après paiements de l’impôt sur le revenu et ou basé sur les détournements du fric de la multitude = Esemples
      – Les prélèvements sur les cotisations , pour nous couvrier en cas de maladie = Les 25 % pour disaient ces bidons du pouvoir : UMPS constituer des réserves obligatoire , sous le fallacieux prétexte de venir en aides aux victimes de !
      Pnadémies
      De tempêtes
      de tremblements de terre
      Si vous ajoutez à ces somptueux détournements les dernières ponctions fiscales « opérées sur les cotisations du complément maladie versées par + de 40 millions de cotisants aux compléments maladie ! Soit : à « raison » ???? de 300 euros / pour chaque adhérent = Verifiez l’info près de vos mutuelles = Je me suis rendu dans les locaux de la mutuelle qui assure mon complément maladie = J’y ais découverte une pétition , qu’ils osent à peinne rendre accessible à la « clientèle »
      Tellement ils semblent avoir honte de leurs audace ! Pensez donc défendre les mutualistes contre les appêtits féroces des « gouvernant » qui elles et eux n’ont aucune èspèce de honte à nous poncrionner de la sorte !
      Que devient cet autre impôt , décidé en douce par ces gouvernants(es) si indélicats : Qu’ils détourne le montant des cotisations , non seulement pour le complément maladie , mais aussi empoche plein de fric qui devrait être reversé à la secu : Les taxes patronales versées à l’état , pour les risques que les salariés(es) ont à travailler dans des milieux pollués ! Et le versement à l’état des prises en charges indues que les compagnies d’assurances prennet en charge pour les blessés de la route !
      J’en aurais bien d’autres à citer = De somptueux détournements opérés sur le fric de la multitude = Alors qu’il attribue aux plus riches des niches fiscale !
      Que reste-t-il en poche après tous ces impôts sous le manteau !
      Que veulent dire vos chiffres complètement bidonnés !
      Et après que vous ayez tant joué l’immigration contre la classe ouvrière …..NON CADRES !
      Alors qu’elle est éjectée de l’économie ……loin des zones de pouvoir de ces ordures ?
      leprolo

      1. Ausseur Robert… Soutien-gorge ? Réhausseur de credit mammaire ? Mamère ? Haut-le-coeur ? Hauts les choeurs ? Haut en gueule ? Pigeonnons pigeonnons… Push-up ! Le peuple est en nombre au balconet et les ploutocrates à la corbeille !

    1. Si ça c’est pas une déclaration de guerre…
      économique, bien sûr…………
      Mais guerre quand même…

  3. Selon vous, quelles réformes peuvent permettre à l’euro de survivre, du moins avec les pays qui compose actuellement la zone?
    Pensez vous que faire de l’euro une monnaie commune (en incluant peut être les pays scandinave et la Grande-Bretagne) serait viable (est-ce trop couteux de revenir en parallèle à des monnaies nationales? préférable?).
    Est-ce impossible de garantir démocratie, euro et liberté de la finance?

    1. 1 aucune ;
      2 non…
      3 et non.

      ….

      Und das mit Recht: denn alles was entsteht / Ist wert dass es zu Grunde geht.

      (Faust I, 1338-1340)

      Vous pensez sauver l’euro alors qu’on ne va même pas sauver le système économique, et nos économies ? Vous regardez dans la rue ce qui se passe, le nombre de gens qui y dorment ? qui squattent les DAB ? Et il vous arrive de regarder dans votre rue ce qui se passe, les magasins qui ferment ? Vous vivez sur quelle planète ?

      Aller faire un tour dehors, voir ce qui se passe.

      (Sauf à imiter le modèle japonais et prêter à outrance, de sorte que les marchés n’en soient plus, que tout ne soient qu’apparence. )

      1. « Sauf à imiter le modèle japonais »

        N’est-ce pas ? Que c’est beau vu d’en haut des « fatalistes actifs » ! se disent les profiteurs.

      2. Je comprends tout à fait ce que vous exprimez, je n’ai pas attendu vos remarques, du reste juste, pour être conscient de ce que si passe dans la rue.
        Mais plutôt que ces réponses catégoriques j’aurais aimé savoir pourquoi, que vous puissiez me donner une argumentation.. surtout sur le 3ème question.
        Merci d’avance Lisztfr.

      3. @Chichi :

        Mais parce que le système économique a un problème fondamental, qui est exprimé par la Loi des Débouchés de Say (fausse) je suis désolé de le répéter, mais étant donné cela, la question ce n’est pas que faire pour que ça dure mais par quel miracle cela dure encore. Cette loi implique, a pour corollaire que la demande globale ne peut que de façon hypothétique être adéquate à l’offre, lors qu’aucune épargne ne vient gripper la machine. A cause du shéma qu’évoque Say, tout entreprise est en « déficit » au regard de la demande, elle offre plus qu’elle n’offre de demande sauf à réinvestir de force, toute épargne.

        Tout cela ne dure que le temps du crédit, qui vient remplacer la demande structurellement défaillante. Et lorsqu’on coupe le crédit on coupe le moteur.

    2. la liberté de la finance n’est acquise que contre le pouvoir des états souverains.
      Hors le peu de démocratie que nous avons ne s’exprime qu’à travers le pouvoir de l’état.

  4. Finalement, c’était qu’une petite crise de rien du tout.
    On est déjà en train de tout régler et les taux obligataires redescendent à vue d’œil. Le CAC est remonté à 3200. Bientôt des valorisations équivalentes aux actifs !!

    Allons, Cassandre et autres Prophètes de malheur, cessez de nous faire peur et chantez-nous la douce mélodie du néolibéralisme prolétarisant les plus méritants !

    1. http://www.youtube.com/watch?v=U06jlgpMtQs

      J’ai ça dans la tête depuis plusieurs jours…

       » We are, all of us, Comrades. Anyone who doesn’t know this is a fool. Now, enough sidetracking, let’s all enjoy the magnificent anthem of a very flawed but often well-meaning state, shall we? 🙂

      When I hear the Soviet Anthem, I think of Sputnik and Soyuz, and Manchuria…not of Hungary and Afghanistan. Just as, I hope, when you hear « The Star-Spangled Banner », you think of Yorktown and Apollo, not of Chile or Cuba, or Afghanistan We are all Comrades, under the skin. »

  5. BREAKING NEWS:

    Here Comes The S&P Downgrade Barrage – Full Statement S&P Says France May Get Two Notch Downgrade

    Standard & Poor’s Ratings Services today placed its long-term sovereign ratings on 15 members of the European Economic and Monetary Union (EMU or eurozone) on CreditWatch with negative implications.

    http://www.zerohedge.com/news/here-comes-sp-downgrade-barrage

    Fillon au journal de France 2 mardi soir(pour les mauvaises nouvelles c’est toujours lui), pour le show c’est l’autre.

    Full Text Of S&P Warning On GermAAAny.

    http://www.zerohedge.com/news/full-text-sp-warning-germaaany

    Full Text Of S&P Warning On FrAAAnce

    http://www.zerohedge.com/news/full-text-sp-warning-fraaance

    Les menaces de S&P ressemblent à un gros chantage à quelques jours du’sommet’de Bruxelles.C’est même un peu trop gros.
    Serait ce pour influencer Merkel et la BCE ou donner aux deux un prétexte bien commode pour un QE??Voyez messieurs dames
    on est obligés,c’est pas de notre faute…c’est les méchantes agences de notation qui nous forcent….etc

    Le quotidien économique Les Echos confirme l’information dans son édition datée du mardi 6 décembre. Surtout, il précise que les six pays ont été informés de cette décision, dès lundi matin, avant la conférence de presse des dirigeants français et allemand.

    http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/05/standard-and-poors-menace-de-degrader-les-triple-a-europeens_1613697_1581613.html#ens_id=1268560

  6. Une couche d’impuissance supplémentaire se profile donc à l’horizon. Le pays liait sa souveraineté et sa liberté de choix à un ensemble plus vaste, le vague club un peu informel, assez anonyme, que l’on appelle l’UE, voire de manière abusive, l' »Europe ». Ce, afin de gagner des marges de manoeuvre. Il les a gagnés en un sens, noyant ses problèmes dans ceux des autres. Dés lors que tous les participants éprouvent les mêmes difficultés la mutualisation perd de son efficacité, il faut alors au contraire prendre une part des pertes des membres du club sans avoir pour autant recouvré la liberté de choix perdue initialement. Il aurait fallu dés l’origine faire un choix plus cohérent, celui sans doute d’une authentique fédération car au moins, à ce niveau, la balance des gains et pertes reste positive. La structure de coopération actuelle est bâtarde car en terme de « rendement », d’efficacité, elle rend peu et reçoit beaucoup. Une monnaie unique ne peut pas être l’attribut d’une structure aussi lâche, alors qu’elle peut être celui d’une fédération. En choisissant la formule « club » on s’est privé à la fois des avantages de la formule « souveraineté » (accompagné de toute la gamme des accords bilatéraux) et de ceux de l’intégration fédérative. Aujourd’hui, le pays renouvelle l’exercice en cherchant une mise en commun (mise en parallèle plutôt), de son budget avec celui de l’Allemagne, creusant ainsi encore davantage son impuissance future.

  7. Ce n’était peut-être donc pas une bonne idée pour l’État que d’emprunter aux plus riches au lieu de les taxer ! Car le système se grippe de partout, surtout que la croissance, qui permettait une certaine fuite en avant, eh ! bien, il n’y en aura sans doute plus beaucoup !

    Alors, on fait quoi maintenant ? On pressure encore plus le peuple pour rembourser les emprunts aux plus riches ? Ou, enfin, on réalise la connerie qu’on a faite depuis trente ans en dérèglementant la finance, en permettant la spéculation et les paradis fiscaux, en baissant les impôts et en faisant vivre l’État sur emprunt ? Et réalisant la connerie qu’on a faite, on réégalise les richesses ? Et nous nous faisons une Terre de fraternité où il fait bon vivre ? Chiche !

    Devant ce choix,que nous propose-t-on actuellement ? Gagner du temps en empruntant encore plus ! C’est-à-dire en empruntant encore aux plus riches, qui sont évidemment les seuls pouvant prêter ! Combien de temps encore ce système de fou va-t-il tenir avant qu’on ne doive inévitablement choisir entre pressurer jusqu’à l’esclavage ou partager enfin ?

    1. « Boire le calice jusqu’à la lie »

      Mais surtout, le CALICE représentait aussi la colère de Dieu, un châtiment déjà pénible à subir, comme chacun le sait, mais qui devenait réellement insupportable s’il fallait en plus le « vider jusqu’à la lie ».

  8. Les marchés, comme il est convenu d’appeler l’innommable,
    sont presque moins crétins que ceux qui s’y soumettent.
    …. juste et rien d’autre que des machines

  9. Standard & Poor’s place sous surveillance négative les notes de 15 pays de la zone euro, dont la France et l’Allemagne

    Dans un communiqué, l’agence de notation Standard & Poor’s annonce qu’elle place sous surveillance négative les notes de 15 pays de la zone euro, dont la France et l’Allemagne. Ces dernières voient leur triple A menacé, d’autant que la France pourrait être dégradée de deux crans.

  10. Je ne pense pas qu’il faille verser dans le catastrophisme. L’arme atomique supreme, toujours a disposition, est la planche a billet que les allemands ne veulent pas utiliser pour le moment tant que l’on peut esperer maitriser la situation et faire entrer les regles de rigueur dans la tete de tout politique europeen et graver la regle d’or dans la constitution. La recre est terminee !

    1. Graver une « règle d’or » dans un truc qui va bientôt être jeté à la poubelle, on se demande à quoi ça peut bien servir.

  11. Excellent:29/11/2011

    François Fillon a jugé mardi totalement infondées nos informations prêtant à l’agence de notation Standard & Poor’s l’intention de placer prochainement sous perspective négative le AAA français.

    « Je peux vous dire que La Tribune raconte n’importe quoi », a dit le Premier ministre à Reuters en marge d’un séminaire consacré à la Révision générales des politiques publiques.

    No comment.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20111129trib000667602/fillon-la-tribune-dit-n-importe-quoi-.html

  12. Je dois être bête, il est vrai que je n’ai jamais été fort en mathématiques, mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer simplement comment on rembourse une dette de 1500 milliards d’euros avec des plans d’austérité de 20 milliards?
    Est-ce que la période de « faible croissance » / « non-croissance » / « récession » devra durer un Siècle?
    Comment va-t-on « faire de la croissance » avec zéro (ou presque) ressources énergétique?
    Qu’est-ce que c’est pratique de ne jamais se poser de question…

    1. Pas besoin des mathématiques…
      Les capitalistes ne veulent surtout pas qu’on les rembourse.
      Ils veulent seulement continuer à pomper le travail des autres
      en recevant les intérêts.
      Près de 50 milliards par an actuellement, bien plus quand ils auront réussi
      à faire monter les taux, comme il l’ont fait pour les PIIGS.

      Une seule alternative: la répudiation,
      et l’expropriation de tout le secteur financier, en France et ailleurs.

      1. C’est sans doute cela, notre Président ayant trouvé le moyen d’agrandir la pompe à sueur de quelque 500 milliards ces 4 dernières années (ou 3.000 milliards de franc si on veux souligner la performance) mais les capitalistes (j’ajouterai néolibéral quand même) n’avaient sans doute pas prévu le zèle rigoureux de Mme Merkel : à trop vouloir bien faire, ça risque de faire pchhitt (ou ce ne peux que faire pchhitt, c’est selon).

      2. @ Sébastien
        Je vous conseille une lecture de « L’empire de la honte » de Jean Ziegler et plus particulièrement du chapitre sur le service de la dette. Il y explique simplement les enjeux de l’asservissement que le service de la dette induit pour (jadis !) les pays du tiers-monde et la violence sous-jacente de l’exigence du paiement des intérêts par les créanciers. Charles A. le dit très bien : un capitaliste ne veut pas qu’on lui rembourse le capital avant l’échéance qu’il a le plus souvent lui-même fixée. Je ne sais pas si vous avez déjà contracté un prêt hyptohécaire dans votre vie mais moi, je me rappelle que mon notaire m’avait dit « au cas où vous voudriez solder votre prêt avant échéance – ce que je ne vous conseille pas – il y a aura de gros frais de dossier ». Eh oui, au lieu de se faire appeler des « capitalistes », les financiers devraient être appelés des « intérêtistes » !!!

    2. Les plans d’austérité , c’est juste pour pouvoir continuer d’emprunter à pas cher . La dette est in remboursable .

    3. Sans rire,vous pensiez être autre chose que des esclaves? Quelles sont vos libertés si ce n’est de pouvoir consommer les choses que l’on ne saurait vous vendre.
      L’Energie c’est vous. 90 Watts en barres par individu.
      Malheureusement, vous êtes branchés, nous sommes branchés, enchainés à des principes.

      « Liberté Egalité Fraternité » devenu « Tiranie Inégalité Egoïsme. »

      Il ne faut pas avoir fait MathSup pour comprendre qu’une foi un certain niveau d’enrichissement dépassé, les gains sont exponentiels et la faillite devient impossible. Une fortune grandissante, garantie à vie par le peuple qui la soutient aveuglément, sans chercher plus loin.
      Une analogie médicale serait l’exemple de la division cellulaire, à l’échelle du corps tout entier. Un système sain s’autorégule, les cellules saines sont ordonnées et suivent un plan. L’observation de cellules cancéreuses pourrait représenter la capitalisation, l’évolution hors du plan à suivre pour réaliser une certaine structure, La cellule cancéreuse est égoïste et incontrôlable, du fait quelle ne fonctionne plus dans le but de satisfaire un ensemble, mais de se satisfaire elle même. Consciente ou inconsciente, son action est légitime car elle n’est plus soumise à des règles à suivre, ou en tout cas, suit ses propres règles car devenue marginale.
      Le capitalisme est généralisé, et va grandir encore jusqu’à mourir, car il est crée comme ceci.
      N importe quelle masse d’argent placée rapporte de l’argent. Un intérêt grandissant, exponentiel, provenant de monnaie ou de promesse de travail.
      Bon, j’vais pas épiloguer pendant 3 ans.

      Pour la petite histoire,

      Il y a 5 ans je travaillais dans la bâtiment, employé à monter des murs, etc …
      Bref, un jour le patron m’a dit:
       » Ecoute jeune, plutôt que de te payer tes heures sup, (Dieu sait qu’il y en à un paquet sur les chantiers) je vais te donner des RTT à la place… (j’étais en CDD)
      Je n’ai pas compris tout de suite.
      Le soir je n’ai pas dormi car je ne comprenais toujours pas, il y avait quelque chose d’étrange.
      En effet, c’était tellement gros, que je ne pouvais pas voir la réalité en face, jusqu’à l’instant ou l’évidence me claqua à la tronche:  » On me proposait de travailler en échange de temps libre…(CDD) »
      J’ai alors demandé à être payé pour tout ce que je travaillais, au tarif des heures sup. en vigueur, sans avoir à devoir supporter des périodes creuse sans travail. J’ai expliqué que je travaillais pour gagner de l’argent et non pas pour occuper mes journées, sachant que j’avais d’autres chats à fouetter.(On ne s’ennuie plus au 21iem siècle…)
      La réponse était bien entendu négative.
      J’ai quitté ce job le lendemain.

      RTT, à méditer.
      Capitalisme, à méditer.

  13. Ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas la situation économique, encore qu’elle soit effrayante… mais c’est surtout la question des « nouveaux traités »… Qu’allons-nous trouver là-dedans, voilà ce que personne ne sait, et que personne ne saura : on ne nous demande rien, on ne nous propose rien !

    Vous-rendez-vous compte que quelques personnes (2 ou …une seule?), poussées par même pas 1% de la population mondiale ( http://calebirri.unblog.fr/2011/11/21/qui-sont-les-1-qui-manquent-aux-indignes/ ), sont en train de mettre à terre les dernières ruines de nos démocraties, sans que personne n’y puisse rien faire ? ( http://calebirri.unblog.fr/2011/10/28/de-la-crise-de-leuro-a-lempire-europeen/ )

    La crise n’est pas (ou plus) économique, c’est beaucoup plus grave : elle est véritablement idéologique ( http://calebirri.unblog.fr/2011/11/06/la-crise-nest-pas-economique-elle-est-ideologique/)… Il n’est plus temps d’analyser monsieur Leclerc, tous à l’utopie réaliste (http://www.pauljorion.com/blog/?p=31395 ) !

    1. Je n’ai pas besoin de lire les articles en lien pour en comprendre la substance. Tous ceci était prévu, selon un plan, un agenda, blablabla, alors la terreur s’installe et on ne bouge plus.
      Au contraire il faut ignorer ce destin funeste, qui n’existera que si on y croit, et s’indigner.
      Si le système (sans que cela ne soit nécessairement une personne ou un groupe) devient trop tyrannique sans s’effondrer, ben il faudra l’aider un peu, et là la peur n’aura pas sa place car soudainement nous réaliseront tous être frère de 99%.

    2. Les nouveaux traités seront des catalyseurs qui feront que les choses se passeront peut-être comme vers la fin du régime nazi : On instituera une sorte de « Volkssturm » qui aura comme mission « l’ultime devoir patriotique » de gonfler le PIB à bloc – pour faire passer l’endettement sous la barre des 3%…-
      Pour doper ce PIB, on exigera entre autres que chacun fasse dorénavant le ménage chez son voisin et non plus chez soi-même… la pollution de l’eau, de la terre et de l’air s’inscrira elle aussi dans cette logique de production aveugle de création de valeur par le coût d’assainissement qu’elle engendre. Même les guerres lointaines deviendront productives et on abandonnera le beurre pour la production de canons… . Quant au nucléaire, il s’inscrira glorieusement et parfaitement dans cette entreprise de « victoire finale »…
      Faire bouffer le chapeau à big brother ? On y pensera…peut-être…plus tard.

  14. Standard & Poor’s vient une fois de plus de jouer les prophètes de mauvaise augure, et sans faire dans le détail.

    L’agence de notation a lancé un coup de tonnerre dans un ciel bleu en annonçant qu’elle plaçait sous surveillance négative, pour une décision dans trois mois, 15 pays de la zone euro, dont les 6 qui bénéficient de la note AAA. Le jour même où Angela Merkel et Nicolas Sarkozy tentaient de planter le décor d’une semaine de rencontres devant se conclure par l’adoption la plus large possible d’une nouvelle Union fiscale, clé de voûte de leur stratégie de lutte contre la crise de la dette.

    C’est un magistral croche pied qui symbolise l’absence de crédibilité de cette dernière et exprime la profondeur de la crise financière qui s’amplifie. Car la crise de la dette européenne n’est pas une crise de l’euro, pas plus qu’elle n’est une crise de la seule dette publique.

    A diagnostics erronés correspondent des remèdes qui ne sont pas adaptés. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, ni les financiers avec des attrape-gogos.

    1. Une tentative de pression sur la BCE ?Ce qui expliquerait l’étrange périple de Geithner toute cette semaine en Europe également.Les champions du QE viennent donner leurs aimables ‘conseils’ précédés des habituelles menaces des agences à leurs ordres.Ici ils ont sorti le bazooka.
      Visiblement Merkozy étaient au courant dés ce matin de l’annonce de S&P de ce soir?Si c’est le pétard mouillé proposé ce midi leur réponse je crains bien que…

      1. de la pression tout court dans une logique de guerre idéologique .
        des vents qui tournent dans les consciences ? on accentue la pression , quitte à étrangler .
        les populations veulent encore du social et récusent un modèle ? eh bien, on va leur montrer qui décide .et qui donne le là dans le bisness .

    2. S&P est sans doute une filiale de ‘Groupon’ …
      17 pour le même prix.
      Une affaire !!
      Valable pendant une semaine.

    3. Je dirais plutôt, avec Allais (Alphonse) :

      « On n’attrape pas deux fois les mêmes mouches avec le même vinaigre »

  15. Pas de troisième plan de rigueur malgré S&P, assure Baroin.

    http://www.lemonde.fr/depeches/2011/12/05/pas-de-troisieme-plan-de-rigueur-malgre-s-p-assure-baroin_1297861.html

    On comprend mieux le changement radical d’avis sur le MES de Merkel ce lundi et la pseudo future non implication du privé dans d’autres défauts….enfin on peut toujours rêver c’est gratuit.

    Sarkosy, merkel, S&P et les banques c’est kif kif…les banques avant les peuples dont ils n’ont rien à faire.

  16. Excellent résumé de la journée et de ses surprises nocturnes:

    S&P threat of rating cuts may hit eurozone rescue.
    Fifteen eurozone nations – including Germany – were threatened with downgrades to their credit ratings in a move that may imperil the foundations of a landmark rescue deal agreed on Monday.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8937162/SandP-threat-of-rating-cuts-may-hit-eurozone-rescue.html

    Et les Anglais refont un autre QE…

    Recession in Britain this quarter and next, already pretty much pre-cooked, may soon prompt the Bank of England to increase the present programme of QE still further to something approaching the £200bn spent in the last round a couple of years back.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/jeremy-warner/8936828/Euro-enters-the-last-chance-saloon.html

  17. il a été acté que de nouvelles restructurations de dette ne seront pas imposées aux banques privées, et que l’on en restera à celle de la Grèce

    Ils aiment à ce point les contes de Noël, qu’ils se les repassent en boucle. De toute façon je ne vois pas bien comment il pensent faire redémarrer le système après en avoir pompé toutes les liquidités. Dans la vraie vie, malgré la pluie de milliards, la farandole continue, les entreprises se mettent à genoux les unes après les autres, pendant que Lehman donne la main à Dexia et à la Commerz Bank en chantant « ce n’est qu’un au revoir ». Les agioteurs essaient de ne pas regarder dans les yeux le seuil des 2000 points qui les fixe de son regard hypnotique. Tout va mieux….il parait.

    Dans les années 30 les Gripsous avaient érigé un mur d’argent devant le front populaire puis s’étaient faits rincer par un retour de manivelle magistral, gracieusement compensé, aux frais du contribuable, par des politiques aussi veules et lâches que ceux d’aujourd’hui . En 2007-2008 leur descendance nous remet ça. Quand y’a de la gêne, y’a pas de plaisir. En 2012 ce sera la danse devant le buffet pour tout le monde. La révolte aura un parfum de sucs gastriques.

    Seule consolation, au train où nous allons, nous n’aurons bientôt plus assez d’argent pour faire la guerre. C’est toujours ça de pris.

    1. Une comparaison avec 29, pourquoi pas, mais les racines ne sont pas les mêmes. Tout irait bien dans le meilleure des mondes si ressources à volonté soutenait dettes en furie, le hic est donc dans les ressources, et cette limitation n’est pas orchestré, mais trop grandement ignoré.

      Dans 50 ans, prendre l’avion pourrait coûter 1 an de salaire, on recyclera absolument tout, cela fera longtemps que la pure nécessité d’achat aura remplacé les modes ; ce scénario ne serait dû qu’à la volonté de domination des 1% ou bien la raréfaction des ressources?
      Attention où on met le curseur!

      1. A Gator,

        « Dans 50 ans, prendre l’avion pourrait coûter 1 an de salaire, on recyclera absolument tout, cela fera longtemps que la pure nécessité d’achat aura remplacé les modes ; ce scénario ne serait dû qu’à la volonté de domination des 1% ou bien la raréfaction des ressources? »
        ———-
        La réponse est fortement la domination des 1% dominants, qui amalgament à leur dominance les 2% sous-dominants, qui amalgament à leur dominance les 4% de sous-sous dominants, qui amalgament à leur dominance les 16% de sous-sous-sous-dominants …

        … jusqu’à ceux qui n’ont pas de vélléités de dominance, mais ne souhaitant quand même pas être pauvres, participent, mais le moins possible à la prédation et ceux qui n’ont d’autre choix que la pauvreté.

        « Comment les riches détruisent la planète », court livre passionnant de Hervé Kempf (journaliste au « Monde ») au Seuil.

        « Il y a les papous à poux et les papous pas à poux.
        Les papous à poux ont des poux et les papous pas à poux n’ont pas de poux.
        Les petits des papous à poux ont des poux et les petits des papoux pas à poux n’ont pas de poux.
        Il y a les petits papous à poux et les petits papous pas à poux.
        Les petits des petits papous à poux ont des poux, les petits des papoux pas à poux n’ont pas de poux. »
        etc.

        Delphin

      2. « Dans 50 ans, prendre l’avion pourrait coûter 1 an de salaire »

        L’avion sera de moins en moins cher et de plus en plus sûr.

        Il y a déjà des avions bioniques en forme d’oiseau de 450 grammes et 25 watts, dégageant les fameux 18 watts par kilo nécessaire au vol des oiseaux. Des matériaux intelligents seront bientôt capables de réparer les avaries comme les fissures en plein vol. Une voiture google conduit déjà toute seule, en toute sécurité, la projection de la force de frappe américaine repose depuis une décennie maintenant sur une flotte de drones qui rendent son armée de l’air virtuellement invulnérable puisqu’aucun pilote ne meurt plus en cas de pépin.

        Il faut imaginer des avions de transport de frêt sans personne dedans et tout ce qui s’en suit.

        Dans cinquante ans, la technologie aura développé aux drones avionlibs économes et absolument silencieux hormis les bruits aérodynamiques, fonctionnant avec des piles à l’hydrogène pour acheminer leurs passagers en toute sécurité.

        Malheureusement, ce que je crains c’est qu’elle, la technologie, ait besoin d’une guerre mondiale pour percer de façon décisive dans ces domaines. La quasi-gratuité du transport aérien sera une retombée de la course des armées du monde à la robotisation.

      3. N’est-ce simplement pas les 1% qui préparent leur avenir ?
        Ils ont bien placé pour voir la raréfaction des ressources arriver, alors ils assurent leur domination politique et économique tant que les masses croient encore en un avenir meilleur.

      4. « Dans cinquante ans, la technologie aura développé aux drones avionlibs économes et absolument silencieux hormis les bruits aérodynamiques, fonctionnant avec des piles à l’hydrogène pour acheminer leurs passagers en toute sécurité. »

        Il y a 50 ans :

        « Dans 50 ans, la fusion nucléaire nous assurera une énergie illimitée et peu coûteuse »

        Heureusement que ces projections chimériques ne se sont pas réalisées, nous aurions sombré écologiquement et économiquement depuis longtemps, emportés par les pulsions de puissance des dominants, secondées sans état d’âme par le monde technoscientiste.

        Delphin

      1. C’est peut-être juste , peut-être pas .
        Ce sont sans doute les morts qui manipulent , qui œuvrent en sous main . Mais nous , restons vivant . Voyons où est notre vie.
        Serait-elle, serions-nous sans pouvoir ?

  18. http://www.zerohedge.com/contributed/debt-slavery-%E2%80%93-why-it-destroyed-rome-why-it-will-destroy-us-unless-it%E2%80%99s-stopped

    Je ne sais pas si vous avez vu passer cet article plutôt centré sur l’aspect historique des banques ?

    Shifting planning away from elected public representatives to bankers

    « very economy is planned. This traditionally has been the function of government. Relinquishing this role under the slogan of “free markets” leaves it in the hands of banks. Yet the planning privilege of credit creation and allocation turns out to be even more centralized than that of elected public officials. And to make matters worse, the financial time frame is short-term hit-and-run, ending up as asset stripping. By seeking their own gains, the banks tend to destroy the economy. The surplus ends up being consumed by interest and other financial charges, leaving no revenue for new capital investment or basic social spending. »

  19. HS mais les évènements pourraient rapidement nous mettre au devant de la scène….guerrière

    Les gardiens de la Révolutions sont mis en alerte avec déploiement de missiles longues portées dans l’ensemble du pays:
    http://www.haaretz.com/news/middle-east/iran-revolutionary-guard-raises-alert-ahead-of-possible-strike-report-says-1.399729

    Les habitants de Téhéran redoutent une frappe imminente:
    http://www.ynet.co.il/english/articles/0,7340,L-4157486,00.html

    La tension est vraiment extrême, la rupture n’est vraiment plus loin…

  20. Bonjour à tous

    Pognon loftstory: Est ce que vous vous rendez compte du pognon qu’il y aurait à se faire pour les financiers en pouvant de nouveau jouer sur les taux de change de 17 monnaies au lieu d’un euro? Sans parler de la totale mainmise sur la politique des 27 nains!

    Suite à l’éclatement voulu de l’euro les blessures et rancoeurs en Europe seraient terribles et longues: autant de temps gagné pour la suprématie de quelques hyper gros!

    Les refus politiques de transfert de souveraineté sont à l’origine de la faiblesse de l’euro, de notre faiblesse! Il est de la plus grande urgence d’y remédier, d’autant plus que la naissance d’une nouvelle entité , non membre de l’omc de l’otan etc…. donnerait une belle marge de manoeuvre de négociation: S’il n’y a plus de France du moins si elle s’étend de l’Atlantique à la Vistule, et du cap Nord à Gibraltar comme l’Allemagne, comme la Belgique que devient une dette de la France? C’est au moment de la reprise d’une entreprise qu’on peut le mieux négocier son passif! Et là, on change de catégorie: on passe du gabarit colonie de vacances au poids lourd. So, mi hermanos,let’s run, avanti gli amici und schnell et merde aux vautours!

    Cordialement

    1. si le jeu était juste , il semble que les dettes se règlent en temps utile, non ? on ne modifie pas les règles du jeu en cours de partie , ou alors , c’est qu’on triche ou vole quelque part , qu’on brandit une arme . et les notes ne sont qu’un avant poste .

    2. Ce sont les critères de Maastricht qui ont fait la faiblesse de l’euro. Avec une banque centrale en prêteur de dernier ressort, la situation serait plus enviable, il faut d’ailleurs en passer par là, mais la crise pour autant non résolue, comme on le voit bien aux Etats-Unis. Mauvais angle d’analyse…

  21. Croire que La Crise est économique, financière, sociale, politique, écologique ou idéologique, c’est toujours croire… Si nous nous posions la question « comment croyons-nous », peut-être qualifierions-nous La Crise d’épistémologique..

    Le malheur de l’homme, semble-t-il, vient de ce qu’il n’a pas trouvé le moyen de transformer la régulation individuelle en servomécanisme inclus dans l’espèce, il s’arrête toujours en chemin à des groupes, des sous-ensembles qui ne conceptualisent pas eux-mêmes leur appartenance à cette espèce ni ne découvrent les moyens d’être englobés par elle. Il n’est pas étonnant, dans ces conditions que nous nous apercevions tardivement que l’espèce humaine n’a pas géré les biens à sa disposition, biens matériels et énergétiques, monde vivant de la flore et de la faune et monde humain lui-même, aboutissant à l’organisation des structures économiques et sociales. En effet, tous les niveaux d’organisation qui vont de la molécule au système nerveux humain et à son fonctionnement en situation sociale ont jusqu’ici été ignorés et remplacés par un discours, dont la raison d’être est que l’analyse logique à partir de faits dits objectifs aboutit forcément à la réalité ; mais la logique du discours n’a rien à voir avec la logique de la chimie et de la neurophysiologie du système nerveux humain en situation sociale….

    ….Aussi longtemps que les connaissances progressives qui concernent le système nerveux central et que nous en avons ne feront pas partie de l’acquis fondamental de tous les hommes, au même titre que le langage dont il est la source (alors que celui-ci exprime surtout notre inconscient sous le déguisement du discours logique), nous ne pourrons pas faire grand-chose. Tout sera toujours noyé dans le verbalisme affectif….

    H. LABORIT La colombe assassinée, p. 34

    L’utopie réaliste consisterait alors peut-être, a minima, à expérimenter une pédagogie de la biologie et une biologie de la pédagogie..?

    1. « (…)Tout sera toujours noyé dans le verbalisme affectif…»
      Formidable Laborit : un vrai tonique pour l’esprit.

    2. je suis loin d’être aussi malin que Laborit.
      et pour moi la crise est humaine, c’est tout.
      chaque humain est créatif en même temps que manipulable, ceci indépendamment des qualités d’intelligence qu’on peut lui reconnaitre.

      les sociétés se sont construites jusque ici sur la base du côté manipulable des humains, se servant d’un bénéfice momentané mais qui entraine la construction dans une spirale descendante.

      il serait temps de concevoir qu’être plus(malin, fort, informé, etc.) que l’autre ne suffit pas pour une société mondiale pérenne et évolutive.
      utilisons la créativité de chacun en synergie plutôt que détruire pour dominer sur des ruines.

      la bienveillance, le respect, l’entraide, avant tout discours, sont les bases saines de la société humaine dont on détourne aujourd’hui le regard car il n’y rien à y gagner.

  22. « Plus ce monde est fait par l’homme, plus le lien du monde et de l’homme est rompu.» G. Deleuze

    Marguerite DURAS imagine l’homme en l’an 2000 : « l’homme sera noyé dans l’information, … pas loin du cauchemar, … tout sera bouché, investi … il restera la mer, la lecture, … un jour l’homme sera seul de nouveau » « Quand la liberté aura déserté le monde, il restera toujours un homme pour en rêver ».
    http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/epoques/video/I04275518/marguerite-duras-a-propos-de-l-an-2000.fr.html

    Oneohtrix Point Never – Sand Partina
    http://www.youtube.com/watch?v=6XdQWCOAWZ4&feature=player_embedded

    1. @ Roma
      « La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel » . Charles Melman, L’homme sans gravité.

      J’ai lancé dans un autre billet un appel à une critique de l’oeuvre de Jean Petitot. Ce que les 1% ont dans leurs cartons me semble délirant, voire terrifiant. Ama la citation de Deleuze s’applique parfaitement à lui.

      PS: merci de m’avoir fait connaître Damasio.

    2. Merci à Roma pour ce clip durassien, où elle montre toute sa prescience (il suffit de remplacer « postes de TV partout » par « téléphones portables »).
      Oui, il n’est plus possible, ou presque, de « voir et vivre, en voyage ». « Tout sera bouché, investi ; il n’y a aura plus que ça : des réponses ! »… hélas … »on repassera par la gratuité ; les réponses seront moins écoutées ; ça commencera, comme ça, par une indiscipline, un risque pris par l’homme » …merci, Madame !

      Hiroshima, mon amour, le roman et le film, cette incantation douce sur l’horreur et l’amour, nourrirent mon désir de Japon.
      … »il restera la mer quand même » et devant le rêve (ou le cadavre) de sa liberté, le dernier homme, le premier homme, que sa petite âme appelle et encourage, incommunicado… pour vous, Roma, la scène finale de La Dolce Vita

    3. « il restera la mer »
      Comme la…morue a nourrit l’Europe pendant des décennies peut être que la mer sera le futur eldorado de la France.Encore faudrait- il se donner les moyens.En matière d’énergie propre Il y a l’implantation d’hydroliennes sur la cote nord de la Bretagne qui est très prometteuse.Il faudrait qu’on développe tout ça très vite.C’est mieux que les éoliennes qui n’ont pas un rendement terrible.Et je ne parle pas de la biologie marine a développer…………
      Mais la France est un peuple de paysans avec des élites jacobines et très parisiennes.Dommage.

      1. Une couche du précieux plaqué S&P triple A français va se perdre.
        La “start up” BlueSeed http://www.latribune.fr/carrieres/recrutement/20111201trib000668165/probleme-de-visa-pour-vos-employes-delocalisez-votre-entreprise-sur-un-bateau-.html & les Emplois offshore vont prendre leur envol. Double jackpot, la Silicon Valley a trouvé son cap; http://www.nasa.gov/mission_pages/kepler/news/kepscicon-briefing.html .
        Les Shadoks rangent la terre ! (série II épisode 11)
        http://www.youtube.com/watch?v=k61wWLwZtbA&feature=player_embedded

      2. Hydroliennes: Il faudrait une étude d’impact! Quel effet de ces machines sur la modification des courants marins essentiels au climat? Au nom du principe de précaution, arrêtons tout tout de suite.
        Bon je plaisante.
        Quoique…
        Au fait, même question pour les éoliennes.

  23. Les évolutions des gouvernements et banques se feront au prorata de l’évolution des taux d’intérêts.
    Il ne faut pas attendre de révolution , seulement des résultats en fonction des moyens de pression mis en oeuvre.

    1. Aussi bien réjouissez vous de l’explosion des taux , c’est eux qui amèneront vérité et justice dans l’ignominie actuelle.

  24. Lundi 5 décembre 2011 :

    Le ministre de l’Economie, François Baroin, a assuré lundi que « tout était fait pour protéger les économies des Français », après que Standard and Poor’s a menacé d’abaisser la note de 15 pays de la zone euro, dont celle de la France de deux crans.
    « Tout est fait pour protéger les Français, les économies des Français, et elles seront protégées », a affirmé le ministre français, interrogée sur la chaîne de télévision France 3.

    Source : lesechos.fr

    François Baroin nous joue du pipeau.

    Sur les dix premiers mois de l’année, plus de 16 milliards d’euros supplémentaires ont été placés sur un Livret A. Un record absolu pour une collecte qui atteignait fin octobre 210 milliards.

    http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Les-Francais-delaissent-la-bourse-pour-l-epargne-classique-430197/

    Vous avez bien lu : 210 milliards d’euros, rien que pour les Livrets A.

    Problème : en cas de crise systémique, comment l’Etat prendra-t-il en charge ces 210 milliards d’euros déposés sur les Livrets A ?

    Avec quel argent ?

    Et pour tous les autres produits d’épargne, comment l’Etat remboursera-t-il les épargnants français en cas de crise systémique ?

    Avec quel argent ?

  25. Angela Merkel l’avait annoncé : ce serait une erreur de s’attendre à ce que la crise soit réglée d’un coup de cuillère à pot !

    Je pense qu’il serait une plus grave erreur de s’attendre à ce que la crise arrange la Merkel, quand bien même par le biais d’un plus grand nombre d’enfants lui ressemblant à la règle, à l’équerre et au petit pot.

    Mais peut-être qu’elle n’aime pas plus donner la cuillère et le petit pot aux enfants ? Tout coûte déjà si cher en société, ils nous prennent vraiment pour des animaux de foire, de laboratoire.

  26. Ils sont taquins, chez S§P! d’un coté Laurel et Hardy tout farauds nous pondent la énieme version de leur plan de sauvetage, en gros, il faut faire payer les pauvres et protéger les riches, de l’autre, ces gauchistes de S§P nous disent: holà, c’est pas comme ça qu’il faut faire, vous allez plonger en dépression et le défaut est au bout!

  27. « ce qui nous a été délivré » : regrettable anglicisme, en français on dirait par exemple ‘ce qui nous a été annoncé’ ou ‘ce qui nous été dit’

  28. Mais quel cinéma quand toute l’Europe aura perdu son triple A, il restera quoi comme support la dette américaine et qui d’autre, de toute manière avec le peu de pays triple A en dehors des états unis et une économie en rade, ils vont le mettre sur quoi leur fric, sur les matières premières pour accélérer la récession ???? ceci n’est vraiment qu’une gigantesque farce, qu’on la mette en route la BCE et qu’elle rachète tout, cela règlera déjà le problème du marché et des investisseurs et pour le reste gommons élaguons au coup par coup, remettons la finance à sa place au service des peuples et non les peuples au service de la finance.

  29. La France pourrait voir sa note dégradée de deux crans : par conséquent, on peut déjà conclure que la France a déjà perdu son triple A. Fillon va annoncer un nouveau plan de rigueur (le ridicule ne tue pas, quand je vois les instituts de sondage parler d’un rebond de popularité pour Sarkozy, je me gausse…il y aurait encore un tiers des Français qui n’auraient pas compris qu’il était un incompétent notoire ?) pour préserver non plus le triple A mais le AA+…

  30. A supposer que ces décisions puissent être efficace, cela va nécessiter une décision prise devant le parlement (le congrès en fait en France) où la majorité des 2/3 est requises si je me rappelle bien.

    Alors écouter attentivement chaque candidats des partis politiques, et chaque représentant des mêmes partis s’exprimant sur la chose.
    Cela commence à se révéler, risible!

  31. Sarkosy a les boules !

    A quoi ça sert qu’il se décarcasse….. pour sa réélection…. si dans les heures qui suivent ces salauds d’agences US font comme si strictement rien ne s’était passé… Enfin ce ne sont pas eux qui sont pris entre deux feux : ne pas augmenter les impôts des riches pour avoir leur soutien et, Merkel qui veut me faire subir sa cure d’amaigrissement alors qu’elle reprend deux fois du fromage avant le déssert.

    Alors sarkosy lance ce matin un appel à l’Union Nationale : Hollande doit retirer sa candidature…..

    Nicolas Sarkozy, cité par un proche : « La situation est grave, le pays a besoin d’union » >
    Nouvel Obs.

  32. Le FMI estime que l’accord franco-allemand n’est pas suffisant

    06-12-11 à 07:50 par la rédaction de Challenges.fr

    « Il en faudra beaucoup plus pour que la situation dans son ensemble soit réglée et que la confiance revienne », a déclaré Christine Lagarde.

    La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a salué lundi 5 décembre l’accord franco-allemand en vue d’un nouveau traité européen, estimant toutefois qu’il ne serait « pas en soi suffisant » face à une situation économique « extrêmement grave ».

    « Il est particulièrement approprié que les dirigeants européens et en particulier le président [français Nicolas] Sarkozy et la chancelière [allemande Angela] Merkel aient décidé que les choses doivent vraiment bouger », a-t-elle affirmé lors d’un discours devant l’European Institute de Washington.

    « Et ce début au moins de compromis que l’on voit progressivement se forger est crucial », a-t-elle ajouté.

    Mais « ce n’est pas suffisant en soi et il en faudra beaucoup plus pour que la situation dans son ensemble soit réglée et que la confiance revienne, aux marchés non seulement, mais aussi aux investisseurs, aux consommateurs, et à ceux qui doivent mettre en route leur stratégie pour les deux, trois ou quatre prochaines années, qui veulent savoir où ils vont ouvrir de nouvelles usines, où ils vont investir », a estimé la directrice du FMI.

  33. Que devient la participation des pays au financement du FESF si tout le monde perd son triple A?
    J’ai manqué qqchose?

      1. Eh ben, ils vont s’amuser lors du prochain sommet ce week end: scènes de ménage en perspective! pour détendre l’atmosphère, on leur proposerait bien une soirée de gala avec grand bal et feu d’artifice, fontaine de champagne et robes de soirées, mais je crains que ça fasse un peu « la croisière s’amuse » version Titanic, encore que, un orchestre jouant « plus près de toi, mon Dieu » serait de circonstance…
        A leur place, je me mettrais à bosser sérieusement sur la perspective d’un hair cut de 30% de ces foutues dettes souveraines, regarder ce que ça donne au niveau des mégas banques à renflouer, parce que les assurances du style « le privé ne sera pas mis à contribution », là, j’ai les clignotants qui s’allument: chaque déclaration péremptoire beuglée avec une mâle assurance est rapidement démentie par les faits, rappelez vous le fameux  » les fondamentaux sont bons » de Christine Lagarde, les « l’Euro nous protège », aujourd’hui « la Grèce doit rester une exception » etc etc etc

      2. Merci, c’est bien ce que je pensais. Mais parfois on est pas sûr d’avoir tout suivi. Alors une autre question: puisque S§P disent avoir prévenu Sarkomel dès avant la rencontre, pourquoi n’ont ils encore accouché que de cette souris? Car c’est là un cataclysme en vue( courte) qu »ils ne peuvent pas ignorer. Le roi va se révéler encore plus nu que nu, écorché! Et très vite.

      3. En effet, le FESF qui compte sur la confiance pour mettre en pratique l’effet de levier ne peut pas être mis en oeuvre sur des anticipations négatives.Les champs du possible se rétrécissent : normal, plus le mur est proche plus l’angle de vision se restreint. Les dirigeants de l’eurozone serrent les freins (austérité) mais difficile de ralentir un 38t qui roule à fond sur route mouillée avec d’autres PL derrière!

  34. Une métaphore guerrière aidant, une révision des traités « à marche forcée » est affirmée, d’ici mars prochain

    Cher François Leclerc,

    C’est loin, le mois de mars. S&P vient d’ailleurs de siffler la fin de la récré en mettant sous surveillance tous les pays AAA de la zone euro (y compris l’Allemagne: il semblerait que la discipline soit une « valeur » qui n’ait plus la cote… Ce qui ne manque pas de sel), avec mention spéciale pour la France dont la note pourrait être rétrogradée de 2 cases. Mâtin!

    Je crois qu’on peut y voir une manoeuvre des anglos-américains pour détourner l’attention mondiale de leurs soucis domestiques. Problème; 15 000 milliards de dettes, ça se cache mal sous le tapis.

    Je pense donc qu’on s’achemine :
    1) vers une implosion de la zone euro:les allemands préféreront la quitter plutôt que de voir leur « vertu » punie par les mauvais élèves (il ne faut pas sous estimer leur rigidité) et

    2) vers un défaut massif sur les dettes souveraines européennes, les 2 événements étant liés dans mon esprit

    Qu’en pensez-vous?

    1. La tentation est grande, mais pas nouvelle, d’analyser l’annonce de S&P comme une diversion américaine. C’est une manière, parmi d’autres, d’en nier le fondement.

      Pour la suite des opérations, je ne connais toujours pas la fin du film ! J’observe que les décisions adoptées sont des demi-mesures, ne vont pas au fond des choses et que des rebondissements sont inévitables. De nombreux scénarios sont possibles, comment choisir ? qu’apporte le fait de le faire ?

      1. J’ai peur que ce soit effectivement très simple.
        A savoir que les Zamerloques ont toujours régné par la division. C’est ainsi qu’on conserve le leadership.
        Il est aisé pour eux de dire que l’Europe doit être solide pour la sauvegarde de leurs intérêts, et ils le pensent en partie.
        Mais c’est nous ou eux.
        A votre avis il vont choisir qui ?

      2. En gros, il y a deux postures

        – La France qui souhaite faire du quantitative easing « mesuré » (ahem !)
        – L’Allemagne qui veut trier le bon grain et tant pis pour les autres

        En résumé, l’un comme l’autre « rester dans le cadre et gagner du temps »

        Et des gens comme Frédéric Lordon, Olivier Berruyer, Paul Jorion qui ne sont suivis par personne sur une troisième posture :

        – L’occident est en défaut sur 30 à 50 % de sa dette au minimum et plus tot on payera(sortir du cadre, et vite !)
        moins ça fera mal. (mais ça fera mal quand même)

        Idem au niveau de notre campagne électorale, même Mélenchon n’arrive pas à tailler clairement dans le vif,( il finance son plan avec la BCE…) et ne souhaite pas être non plus, celui qui tuera le rêve du Père Noël dans la tête des petits électeurs.

        Il y a-t-il un homme dans la salle ?

        http://www.ps40.fr/Reunion-Publique-a-St-Aubin_a146.html

        Je poserais la question.

      3. Mi scusi Mike/Abraxas. C’est quand même faire preuve d’un éblouissant aveuglement comme d’un fort embuage de l’exclusif petiboutdelorgnette que de crier à la manoeuvre éhontée « anglo-américaine » lorsque S&P annonce enfin envisager, légitimement et fort logiquement, une notation de la dette eurozone un chouïa plus près de sa juste valeur quand cette tâche a déjà été finalisée pour les USA depuis quatre mois exactement; avec pour ces derniers, rappelons le, 70 ans, exactement aussi, passés avec, accrochée dans le dos, la pancarte du triple A de « Standard & Pauvre ».

        Il ne me semble pas que les $ 10 000 milliards et les 90 % d’endettement de la zone euro vaillent beaucoup plus que les 15 000 et 100 % des cousins d’Amérique. Après ça le « flight to quality » va pas être inversé par l’annonce de notre Standard Pauvre, pour sûr. Mais bon, quand on voit que la dernière pépite en euro, l’allemande, commençait déjà à pâlir devant l’américaine pourtant décotée, faut les comprendre ceusses de chez Pauvre, faut bien, au moins, qu’ils suivent le marché, faute de pouvoir l’anticiper, non ? Ils scandalisent l’Empire en le disqualifiant d’autorité et boum ! dans la foulée c’est les Tbonds qui flambent puis les Bunds qui s’enrhument ! Et encore heureux que les gvts arrivent à tenir encore en laisse leurs molosses zinzins indigènes, i.e assureurs et banquiers, avec quelques carottes zé bâtons fiscaux pour les premiers plus quelques belles promesses de recapitalisations et garanties pour les seconds – plus l’euro, oeuf corse – sinon c’était pas « flight to quality » mais « comme un vol de gerfauts hors du charnier natal… », les grandes migrations, un ciel noir et bleu de grues et de palombes au dessus de l’Atlantique, cap plein Ouest.
        Merci messieurs-dames de chez Pauvre Standard, Six compris, pour cette opportune clarification en forme d’avertissement.
        Quel pauvre job, pauvre misère, quand même que de devoir être celui par qui le scandale arrive, l’oiseau de mauvais augure qui cherche à sauver ses dernières plumes à mauvaises signatures, le thermomètre à mercure maxima/minima qui ne teste plus que son aiguille de minimum, le porteur désigné-résigné de mauvaises nouvelles, Pauvre Maudit, Fichtre !

        Et je ne vois Fitch pas ce qui peut t’exciter en faveur des Grecs.

        (Anatole France – presque… Le mannequin d’osier, 1897)

      4. Le « De Gaulle » vient toujours après. C’est obligatoire.

        On va essayer d’éviter cette extrémité si possible ce coup ci. Me semble que c’est en quelque sorte un peu l’objectif de ce blog. Quand on voit où ça nous a menés, une fois ça suffit. Le rata bonapartiste, nein danke, on en a soupé.

      5. « Le « De Gaulle » vient toujours après. C’est obligatoire. » A ce sujet, à lire sur médiapart: « Attali: le suffrage universel, quelle perte de temps! ». Il appelle (et demande à ce que la commission qu’il présidait en fasse autant) à un gouvernement d’union nationale. Avant mai 2012.
        « Jacques Attali a essayé de convaincre les membres de la Commission qui porte son nom de prendre position pour une «véritable union nationale» afin de poursuivre la politique d’austérité. Sans succès! « 

      6. Du grand n’importe quoi vigneronnesque, comme souvent…

        Défendrait-il la logique des agences, la logique du système ? je m’interroge… faut-il le respecter, ce système, en dissertant de ses rouages et de ses dogmes, ou faut-il chercher à en sortir, en en contestant les tenants et les aboutissants, car il n’y a plus rien à y sauver, à prendre au sérieux ? On a vu la logique de ces agences à l’oeuvre par le passé (Enron et consorts). Comme le dit E. Todd, des charlatans, au mieux des astrologues…

        Pour moi, et pour beaucoup d’avis plus autorisés (comme celui de notre charmante patronne des patrons, hum), oui, bien sûr, il y a « complot », pas conscient (pas inconscient non plus ; cf. le timing pervers des annonces), mais ornière de pensée, pensée anglo-saxonne, pensée néo-libérale, pensée de système, système à abattre, il s’abat bien tout seul, il faut pousser à la rue… pardon, à la roue !
        C’est ainsi qu’on pourrait déjà multiplier ce genre d’action pédagogique, un peu démagogique certes, mais enfin bien moins que l’enfumage Merkozy-Obageithner. Répéter ce théâtre salutaire – puisque nous sommes bien dans la société du spectacle -, c’est prendre date, c’est leur lancer fraîchement un avertissement sans frais !

        Quant à l’état de santé ou de dégradation économiques, qui serait comparable entre USA et Eurozone, là aussi c’est bien surprenant de le soutenir, de la part d’un acharné des fiches et des chiffres. Moi, je m’en tiens à cette excellente lecture, en particulier à ceci.
        Comme avait pu le dire la chancelière à Bush, ce singe masseur d’épaules, dont l’attention éminemment fugace s’émerveillait quand même du productivisme exportateur allemand : « Vi kontinue to make Dings » !
        …que produisent les USA qui vaille et qui ira ? …des films débiles (qui illustrent de plus en plus la peur obsédante et violente qui règne sur une pensée matérialiste et paranoïaque, qui se sait aux abois)… et des armes, des systèmes d’armes de plus en plus ébouriffants, grotesques, condamnés (bouclier anti-missiles, Osprey, F-22, F-35, etc.). Des armes et des guerres.

        …passons sur le sous-entendu méprisant à l’égard du Général, sous-entendu qui voudrait d’ailleurs – relevons-le au passage – nous fournir une ligne à suivre sur ce blog ! Il suffit que le grand Charles, cette improbable Jeanne d’Arc du XXe siècle, ait sauvé par au moins trois fois la France des guerres, guerre civile et guerre tout court (juin 40, GPF 44-46, 1958 et guerre d’Algérie), lui redonnant son honneur et son rang historique (si, si, ces notions existent !). Peu importe les dénigrants, d’ailleurs historiquement incultes (de Gaulle assimilé à Bonaparte, on aura tout vu).

        …bon, je vais me coucher, en n’oubliant pas de faire ma prière sur le tatami : « de Gaulle, reviens ! »
        お休みなさい O-yasumi-nasai !

      7. C’est pas un complot Zunien mon cher, juste un ordre des choses. La machine infernale est lancée, l’inertie ne se stoppera pas comme ça.
        Les ricains (avec la City), sont à la manoeuvre, ils ont un coup d’avance peut-être, mais, comme les autres ils font ce qu’ils peuvent.

        Tout comme pour De Gaulle, que je critique volontiers (un tudesque lui aussi par ailleurs)… je parle de mécanismes.

        De champs morphiques dirait l’autre.

        Alea jacta est…

      8. l’oiseau de mauvais augure qui cherche à sauver ses dernières plumes à mauvaises signatures

        ni plus ni moins, vigneron est sobre.
        Nerima-kun vigneron fait parti de ceux qui apprennent à lire, vous lisez trop vite, il n’y a que vous dans la salle d’attente et le boss en vacances, commencez par la fin et reprenez un souffle vigneronnesque, again, vigneron 6 décembre 2011 à 15:52
        戴高樂 晚上好

      9. légitimement et fort logiquement, une notation de la dette eurozone un chouïa plus près de sa juste valeur

        … »légitimement et fort logiquement »… je regrette, c’est moi qui doit apprendre à lire ou Vigneron qui doit apprendre à lire (et même à écrire) ? …il rentre dans le cadre et y trouve une raison légitime pour S&P d’agir ainsi. Quelle est la « juste valeur » des dettes odieuses qui accablent les peuples ? Ce n’est pas la dernière ligne dans un style sous-célinien qui va en relativiser la problématique. J’ai toujours trouvé que Vigneron exposait des idées sommaires (mais chiffrées, ha ha !) et finalement conventionnelles, mais dans un style plaisamment grotesque, qui enchante les esprits faibles.
        Ce qui se passe, en ce moment, est un énième assassinat de l’Europe, par les Européens eux-mêmes, bien sûr, mais avant ou après tout, par l’anglosphère. Notre bon ex-futur-« Sarkozy m’a tuer » Jean-Claude Juncker l’exprime aujourd’hui.
        Il s’agira donc aussi de renationaliser la politique, de la relégitimer dans le cadre retrouvé de la nation. Je ne suis pas pour l’homme providentiel, sauf si quelqu’un du calibre d’un de Gaulle, dont la vision et la fermeté ont toujours été démocratiques, se révélait. Mélenchon, avec toutes ses limitations, est celui qui s’en rapproche un peu, comme le chat du tigre.
        Mais un tel homme, ou plutôt un tel parti d’hommes, n’existe pas en ce moment. Tout est fait pour qu’il n’apparaisse pas.

        Rassurez-vous 🙁

      10. Annonce officielle de l’OMS : les effets délétères de la tragédie de Fukushima ont bel et bien atteint la capitale nippone. Les preuves des dommages irréversibles s’accumulent particulièrement dans les arrodissements nord-ouest de la métropole, Nerima, Itabashi, et Kita.
        Une illustration particulièrement navrante des signes précurseurs de l’atteinte irrémédiable des facultés mentales de ces innocentes victimes : le discours incohérent d’un habitant du quartier de Nerima :

        Je ne suis pas pour l’homme providentiel, sauf si quelqu’un du calibre d’un de Gaulle, dont la vision et la fermeté ont toujours été démocratiques, se révélait. Mélenchon, avec toutes ses limitations, est celui qui s’en rapproche un peu, comme le chat du tigre.

        « Je ne suis pas pour l’homme providentiel mais pour un homme providentiel »… Si si…
        Et Méluche en minou de Gôôlle ! Et le gaullisme qu’a rin de rin à voir avec le bonapartisme… (Cela dit, là ok, j’en conviens : Napoléon III, le Petit pour Hugo, le Grand pour le gôôlliste Seguin,était plus à gauche, plus social, plus libéral que le grand Charlot…)
        Compatissons, prions, frères et soeurs, la science ne sera d’aucun secours pour ces malheureux.

        Ps : ah oui, aussi, quand S&P baisse la note des émetteurs européens et donc de facto la valeur des titres déjà émis, expliquez moi par quel miracle ils ne s’engageraient pas ainsi, très légitimement, trés logiquement, qu’à faire se rapprocher leur estimation de la valeur estimée par vous comme nous de la dette 0dieuse, soit 0, Oh Dieu Kerima ?
        Puisque non-résident, vous n’êtes pas de ce « peuple » contribuant chaque jour à son paiement et ne risquant pas donc d’être touché, vous, par les sempiternelles politiques rigoristes que serviraient en loucedé ces « révélations d’agences » j’ose espérer qu’au-delà de votre louable solidarité nationale d’outre-Sibérie, ce ne sont pas, par exemple, quelques contrats d’ass-vie en euros qui troublent ici votre jugement ou l’expression contrariante et contradictoire de votre dépit. Mais si ces malheureuses manifestations de confusion mentale dont vous faites étalage ici s’avéraient n’être qu’un effet d’une quelconque acrimonie à mon endroit, alors nous n’en ferons aucun cas, passons l’éponge, vous n’avez rien dit, balle au centre.

      11. Nerima-kun vos petits avions de papiers sentent le téléphoné, débranchez vos écoutilles ça grésille dur! (on entend à travers les planches)

        Ce qui se passe, en ce moment, est un énième assassinat de l’Europe, par les Européens eux-mêmes, bien sûr, mais avant ou après tout, par l’anglosphère

        Il s’agira donc aussi de renationaliser la politique, de la relégitimer dans le cadre retrouvé de la nation.

        Nerima-kun décidément indécrottablement très à l’aise, un peu vieux pour son âge après quoi il court, Hélas Duras, mer & Japon d’aucun secours, si sur le Titanic on pouvait tirer

      12. Vigneron ou la dérision vide, aucun argument et le confusionnisme historique ; j’y insiste.
        Pour sa gouverne, qu’il sache que je suis résident et que je paye tous mes impôts au Japon ; qui augmentent en même temps que les prestations baissent ; ça fait partie des « sacrifices » dont je parlais (pas pour m’en réjouir, certes !). Je n’ai pratiquement rien en France (un malheureux livret A des temps anciens) ; ici, mon logement (soumis aux aléas naturels, comme l’on sait) ; e finito ! …ah, pardon ! c’est vrai, j’oubliais que c’est indécent, en France, de déclarer ce qu’on a… quelque chose me dit que d’autres, qui pérorent et condamnent, ont quand même quelques investissements sûrs et intelligents, eux. On ne les en blâmera point ; pour ça, en tout cas.
        Hélas, cher Roma, les supplétifs italiens n’ont jamais été que de pauvres faire-valoir dans l’histoire moderne. Ne les imitez pas…
        Je répète qu’il est inutile d’accorder une once de crédit aux agences de notation, même pour « faire comme si… », car elles ne sont plus que le symptôme parlant de l’arnaque prédatrice qu’on appelle finance mondiale. Voix des marchés, ce sont les les sirènes de la mort d’un monde.
        Nous sommes tous des Ulysse : on peut s’amuser à les entendre, à défaut de les écouter, mais attachons-nous au mât et souquons ferme !
        (…y’a quèqu’chose qui vo pas, là…) 🙂

    1. faut pas exagerer, ce n’est pas que la droite!
      ca fait a peine…… putain ca fait 10 ans qu’ils sont au pouvoir! on ne se rend pas compte…
      a les entendre, on a l’impression qu’ils viennet juste d’heriter d’une situation catastrophique de Jospin….

  35. Comme c’est drôle. Suite à la menace de dégradation de sa note par Standard and Poor’s, l’Allemagne par la voix de politiciens crie au complot étatsunien (http://www.romandie.com/news/n/CRISEL_Allemagne_cueillie_a_froid_par_la_menace_de_SP_crie_au_complot_dev061220111112.asp).

    J’attends avec impatience les réactions de nos médias pour dénoncer cette théorie du complot. Elles seront, à n’en pas douter, aussi sévères que celles auxquels ont fait fâce les Meyssan.

    1. Noramal qu’ils crient au complot quand ils se rendent compte qu’il n’y a plus d’échappatoire et que la BCE va devoir intervenir, avec une (probable) inflation à la clé (ils n’ont plus de solution, à part sortir de l’euro, et encore…).
      Comme ils sont plus locataires que propriétaires de leur logement (le taux de propriété le plus bas d’Europe : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F072#tableaux ), l’inflation va les toucher durement via les augmentations de loyers. Et il faut ajouter à cela 10 ans d’austérité et de stagnation des salaires.. Ca fait mal.
      D’ailleurs je pense que pour les convaincre de l’inévitabilité de la chose, il y a quand même une petite clé de bras, là.. Aieuuuhhh !!
      On verra à froid plus tard, mais je pense qu’en ce moment les US sont prêts à tout pour que la réaction en chaîne ne s’enclenche pas.. Cela commence par un déblocage en Europe..
      Ils naviguent à ultra-court terme, peu importe les conséquences…

  36. Je voterais pour qui prendra Jorion comme consultant dans son équipe gouvernementale, c’est quand-même l’un des rares qui a vu venir la Crise mais apparemment on préfère se fier à ceux qui n’ont rien vu venir. C’est logique ?

    Tant qu’on aura pas décidé un hair-cut général de la dette, aucune économie ne redémarrera, pour l’instant le court termisme prédomine, chacun étant préoccupé par ses échéances électorale, mais chaque année sera plus terrible que la précédente, et ceux qui s’obstinent provoqueront des révolutions et devront rendre des comptes, ils devront expier !

    Chaque année sera pire que la précédente, et pour l’instant on ne prévoit que 2012 avec une légère amélioration en 2013, ce qui est une foutaise !

    1. Si je me souviens bien Paul a évoqué les questions économiques avec Eva Joly à la faveur d’une rencontre avec les Verts.
      Y a-t-il eu une suite ?

      1. En tout cas la déléguée de LO est passée à Fr. Q (journal de 12h30) et elle a dit qu’il fallait guillotiner les banquiers… je plaisante, à moitié, elle a dit qu’il fallait les exproprier. Ca me parait nettement mieux que ce que propose les Verts mais j’aime bien Eva Joly également, et j’espère qu’elle va anéantir le lobby nucléaire ce sera toujours ça de fait.

  37. Merci M. Leclerc (et à votre équipe)

    J’apprend beaucoup en lisant ce blog. Après quelques lectures et videos hazardeuses , je m’en remet toujours à vos analyses pour séparer la fiction de la réalité.

    Ce que j’ai du mal à comprendre, c’est le « relatif » calme sur les places boursieres face aux montagnes d’incertitudes sur la planete. C’est le brouillard complet, tout peut s’écrouler à l’instant t mais les marchés semblent fluctuer de maniere presque aléatoire comme en apnée.

    1. Il y a très longtemps que l’émotion a remplacé la raison chez « lesmarchés », et les émotions dominantes sont le désir, la peur, et la jouissance.

  38. La perspective d’un défaut généralisé à hauteur de 30% gagne du terrain…sur ce blog.
    Chiche qu’ils l’annoncent à l’issue du sommet européen?
    Là au moins, ils auraient pris une décision, mais faut pas rêver!
    au mieux, on aura de vagues promesses d’un durcissement des traités avec mise au piquet pour les laxistes et, paradoxe, l’Allemagne pourrait bien recevoir une fessée, des « arrangements comptables » commençant à être évoqués dans les médias.

    1. Je suis curieux de savoir en quoi un défaut généraliser de 30% changerai en quoi que ce soit le problème, et par dessus cela, le système néolibéral;
      En 2010 la dette de la France est de 1590 milliard (source http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France) ; un hair cut de 30% correspond à un retour dans le temps de 5 ans (dit en d’autre terme, un quinquennat – la dette en 2005 équivalent à 70% de la dette de 2010) ou l’annulation de l’augmentation de la dette sous le quinquennat Sarkozy.
      En quoi cela serait une solution ? Réélu, nous pourrions repartir pour un tour de manège ?

    2. 30% ce n’est pas suffisant, il faudrait 50% pour respirer.
      Avant même d’annoncer un chiffre comme nous le faisons, il faudrait tout d’abord réaliser un audit approfondi et complet des dettes souveraines de la zone euro. Ainsi on pourrait organiser un défaut intelligent qui pénalise peu voire pas ceux qui ont le moins.
      Nationaliser (sans compensation pour les actionnaires) le système bancaire européen serait sans aucun doute inévitable.
      Dès lors, on pourrait appliquer la règle d’or que les Allemands souhaitent à tout prix. La règle d’or a ceci d’embêtant que l’appliquer dans le cadre actuel, c’est se mettre une balle dans le pied. Dans le cadre de l’après-défaut, où les marchés obligataires seraient interdits aux états européens, cela aurait plus de sens. Bien évidemment, cette règle d’or ne doit pas être le prétexte pour un accroissement des inégalités.

    1. Vu l’exposition des britons au « cas » irlandais, l’héroique Ambrose préférerait que ce soit la zone euro qui monte au créneau et paie, tant qu’à faire.

  39. Devant le succès rencontré par le Téléthon, ne devrions-nous pas organiser un événement similaire, non, plus gros encore, et créer un vaste élan de solidarité envers les banques?
    Elles renonceraient ainsi à leur mendicité agressive…

      1. Il existait déjà l’association « Sauvons les Riches ! », dirigée par Karima Delli (devenue depuis euro-députée écolo).
        Ils étaient très drôles..

  40. Monsieur Jorion,

    Aujourd’hui est un jour triste, car les Belges viennent de retrouver ce jour un Premier Ministre.
    De plus il s’agit d’une personne imberbe!
    C’est une calamité , car si un Premier Ministre n’a pas véritablement d’influence aujourd’hui (en Belgique ou ailleurs), cela va entrainer pour vous , une fâcheuse modification de votre apparence:
    Vous allez perdre la barbe, vous vous étiez engagés à la garder tant que les Belges seraient sans Premier Ministre.
    C’est triste car vous allez perdre votre image de « loup de mer ».

    Pensez vous judicieux de lancer une campagne de pétition pour appeler à la démission de ce Premier Ministre, de sorte que vous puissiez garder cet attribut pileux?

    Ceci ne me semble pas hors sujet sur votre Blog car par avis de forte tempête il est d’une nécessité absolue de disposer de « Loup de mer ».

  41. Les rendements du Bund ont augmenté à 2,248 % et ceux des bons du Trésor helvète étaient à 0,853 % aujourd’hui 6 décembre vers 11 h 30,

    Document 1 :

    L’écart relatif entre ces rendements de 163,1 % a largement battu son ancien record de 157 % atteint le 29 novembre…

    Voici les dernières nouvelles qui mette Angela Merkel K.O. debout

  42. Il y a dans le (vague) projet de nouveau traité qu’on nous présente (avant de nous l’imposer) au moins une erreur logique grave : soumettre la politique au droit.

    La Constitution et les traités posent un cadre, un équilibre des pouvoirs et laissent ensuite les présidents, ministres et autres forces vives de la nation trouver ensemble les solutions aux problèmes posés.

    Ici on veut nous imposer une solution : la limitation à 3% du déficit. C’est interférer avec la liberté des politiques. Et c’est absurde :

    1 – vous souvenez vous du 1er trimestre 2010 ? Jusqu’à Pâques la seule solution était d’attendre la reprise pour s’attaquer au déficit. En Mai, une brutale volte face a totalement changé le discours : quoi qu’il en coutât il fallait s’attaquer au déficit. Avec une science économique aussi capricieuse, comment en graver les commandements dans le granit des traités ?
    2 – Un déficit du budget de l’État, égal ou inférieur à 3%, a longtemps été considéré par les Keynésiens comme admissible car une croissance de 3%, estimée à l’époque comme allant de soi, effaçait les effets de cette dérive. Ces 3% étaient parfois présenté comme une moyenne sur le cycle économique et non comme une barrière. Aujourd’hui plus personne n’espère, dans le contexte actuel revoir avant 10 ans une telle croissance. Le remède qu’on nous impose correspond à une autre époque.

    Remarquons que cet empiètement du droit sur la politique avait bien commencé avec le traité de Maastricht qui a inscrit dans le marbre la libre circulation des capitaux à l’intérieur de l’Europe bien sûr, mais aussi entre les États européens et l’étranger.

    Si on se rappelle que la France a instauré le contrôle de changes en 1914 et l’a constamment maintenu jusqu’en 1990 (sauf 2 année 1966-1968), elle n’avait en 1992, lors de la ratification du traité qu’une très faible expérience de la liberté des changes. Il a fallu un incroyable aveuglement pour accepter que cette pratique nouvelle pour nous nous soit ainsi définitivement imposée.

  43. à force de lire France Europe US etc. copie in extenso de http://1libertaire.free.fr/pouvoirterr.html

    Entre pouvoir et territoire :Deleuze, Foucault Frédéric GROS

    Est-ce seulement dans l’espace, à l’intérieur de frontières données, que se définit et peut s’exercer le pouvoir ? Spécialiste de l’œuvre de Michel Foucault, auquel il a consacré sa thèse, Frédéric Gros explique comment le changement, introduit par Foucault et Deleuze dans la manière de concevoir la nature et le fonctionnement du pouvoir, conduit à une redéfinition du territoire lui-même.

    «. L’objet du pouvoir féodal
    ««. L’espace analytique du pouvoir disciplinaire
    «««. Le territoire pour penser le pouvoir
    «V. La pulsation d’une puissance vitale

    Il y a une manière ancienne de penser le pouvoir : en termes de représentation et de limites. Sur quel fondement une autorité souveraine nous commande-t-elle, et quelle est la mesure de ce commandement ? Quelles sont les puissances d’action que les individus peuvent exercer ? Lesquelles peuvent-ils déléguer ? Quel régime politique de distribution des pouvoirs (démocratie, oligarchie, monarchie) est le plus enviable ? Toutes ces problématiques ne cessent d’interroger simultanément l’objet et le sujet du pouvoir.

    Si quelque chose change, avec Deleuze et Foucault, dans la conception du pouvoir, cela passe sans doute par le lien privilégié qu’ils établissent entre une théorie du pouvoir et une pensée de l’espace, quittant les schèmes plus classiques. Ce recoupement prendra forme dans une interrogation sur le territoire.
    Qu’est-ce qu’un territoire en effet si ce n’est un fragment d’espace délimité par un acte de pouvoir, un lieu de règne pour une puissance d’action ? Foucault le définit ainsi : « ce qui est contrôlé par un certain type de pouvoir «. Cette détermination reste pourtant vague. On voudrait ici la préciser en examinant, au travers des oeuvres de Foucault et Deleuze, quatre niveaux de sens du territoire, en allant du plus serré au plus élargi : passant du territoire comme objet historique d’une forme déterminée et datée de pouvoir politique, au territoire comme milieu déployé par une puissance de vie.

    «. L’objet du pouvoir féodal
    Le territoire désigne pour Foucault, à l’occasion d’analyses poursuivies dans les années 1977-1978, ce qui a constitué pendant tout le haut Moyen-Age et encore au XV»e siècle, la préoccupation essentielle de l’État naissant. Le problème de l’État était : comment reculer les frontières au plus loin, comment élargir mon territoire ? C’est le problème du Prince de Machiavel : comment assurer une autorité dans des provinces nouvellement conquises, comment garantir la cohésion d’un empire ? En ce sens, selon Foucault, le Prince n’est pas le premier traité moderne de politique, mais le dernier traité ancien, puisqu’il continue à poser le territoire comme objet premier du gouvernement. Ce qu’on gouvernait, c’était donc un territoire et, secondairement, les sujets qui l’habitent et les richesses qui le composent. Le rapport de l’État à ses populations se définissait dans les termes d’un « « pacte territorial « : « autrefois, l’État pouvait dire : ‘Je vais vous donner un territoire’ ou : ‘Je vous garantis que vous allez pouvoir vivre en paix dans vos frontières’. C’était le pacte territorial «. Le passage à l’État moderne se caractérisera par l’abandon de l’obsession territoriale : l’objet du gouvernement désormais sera la population vivante (« bio-politique «), qu’il s’agira de contrôler, de réguler. Ce n’est plus de la terre que l’État promet, mais la santé et le confort sans peur (« pacte de sécurité «). Il ne s’agit plus d’agrandir le territoire mais de faire prospérer une population à l’intérieur de frontières données. En ce sens, le territoire n’est que le plus vieil objet du pouvoir.

    ««. L’espace analytique du pouvoir disciplinaire
    On ne dira pas pour autant que le pouvoir dans ses formes modernes rompt totalement avec une problématique territoriale. En fait il la reconduit à un autre niveau. C’est que la discipline a encore à faire avec la topographie. Elle est un mode spécifique d’investissement de l’espace : le quadrillage. Soit le vieux rituel en cas de lèpre : on sépare en deux une population, on en exclut une partie. Le règlement de la peste en revanche sera plus conforme à une stratégie disciplinaire : on ferme la ville, et carré par carré, on la surveille et on en extrait les sujets frappés de maladie : « la lèpre et son partage ; la peste et son découpage «. Plus largement, la discipline se comprend comme investissement analytique de l’espace. Il s’agira par exemple d’établir des cellules fonctionnelles adaptées, pour des opérations précises, déterminées, et où viendront s’inscrire des sujets dociles : les postes de travail dans une usine, la disposition des lits dans un hôpital, etc. Le dispositif spatial une fois mis en place, muni de son sujet et de sa fonctionnalité propre, sera traversé par un regard (principe de surveillance) qui jouera comme la garantie et la condition de son bon exercice. La discipline ne supporte pas les territoires défendus, les recoins secrets : elle exige la lumière. On n’a plus donc plus ici un territoire délimité par des frontières qu’une autorité souveraine se devait d’élargir et de protéger en même temps, mais qui comportait en son sein des zones d’ombre (encore une fois l’attention du pouvoir se portait sur la périphérie). La discipline, tactique moderne du pouvoir, suscite au contraire des mini-territorialités analytiquement décomposées, assujettissantes, et traversées de visibilités pénétrantes. La problématique du pouvoir n’est enfin pas réfléchie ici au niveau d’une macro-politique (l’État, la Loi, etc.) mais d’une micro-politique (la distribution concrète des individus au travail, à l’armée, les règlements, etc.). L’attachement au territoire montre un changement d’échelle dans la pensée du pouvoir.

    Le territoire pour penser le pouvoir
    Les analyses de Foucault sur la gouvernementalité du territoire et le pouvoir disciplinaire, que nous venons d’évoquer succinctement, constituent des études historiques. Nous avions défini le territoire comme ce fragment d’espace investi par un pouvoir : ce sont deux modalités historiques de cet investissement que nous avons décrit. Foucault n’aurait jamais alors que théorisé un mode supplémentaire d’exercice du pouvoir : en plus de représenter des individus, en plus de connaître des problèmes de mesure et de distribution internes, le pouvoir s’applique à des espaces nommés « territoires «. Mais le territoire ne se réduit pas à un objet inaperçu du pouvoir. Il est aussi ce qui permet de penser le pouvoir. C’est-à-dire qu’il ne s’est pas simplement agi, pour Deleuze et Foucault, de penser le territoire à partir du pouvoir, mais aussi de penser le pouvoir à partir du territoire. Cette détermination est manifeste à la surface même de leur vocabulaire : champs de forces, territorialisatides problèmes de mesure et de distribution internes, le pouvoir s’applique à des espaces nommés « territoires «. Mais le territoire ne se réduit pas à un objet inaperçu du pouvoir. Il est aussi ce qui permet de penser le pouvoir. C’est-à-dire qu’il ne s’est pas simplement agi, pour Deleuze et Foucault, de penser le territoire à partir du pouvoir, mais aussi de penser le pouvoir à partir du territoire. Cette détermination est manifeste à la surface même de leur vocabulaire : champs de forces, territorialisation et déterritorialisation, réseaux, foyers, noeuds, configurations de pouvoir, etc. On donnera deux raisons, communes à Foucault et à Deleuze, d’une théorisation du pouvoir à partir d’un modèle territorial. Le pouvoir d’abord n’est plus pensé comme chose. Il n’appartient à personne en particulier, pas même à une classe sociale. Il n’est pas un être, mais ce qui circule entre les êtres. Le pouvoir n’est plus conçu selon la verticalité des palais ou des pyramides, comme une série de dominations successives, dans un mouvement de concentration. Il a contraire l’horizontalité du territoire, traversé de réseaux multiples, qui forment parfois des foyers, mais sans qu’un centre jamais organise cette dispersion. Le pouvoir s’organise selon des lignes et des noeuds. Les rapports sont multilatéraux, réversibles, formant des configurations variables. Le recours aux métaphores spatiales permet d’abandonner le modèle monarchique du pouvoir, pour le repenser comme multiplicité étoilée. Par ailleurs, le modèle territorial permet de penser le pouvoir comme immédiatement stratégique. Le pouvoir n’est plus, comme dans les théories classiques (modèle contractualiste), ce qui apparaît une fois la paix établie, mais ce qui se déploie selon les régions

    «V. La pulsation d’une puissance vitale
    Il se peut cependant qu’une dimension importante du territoire ait été jusqu’ici oubliée : celle que prend en compte précisément l’éthologie (étude du comportement animal). Elle nous permettrait d’ouvrir la problématique du pouvoir-territoire à une dimension cosmique, en suivant les thèses élaborées par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans Mille Plateaux.
    Un enfant dans le noir chante une ritournelle. Il a peur (ce qui l’enveloppe ne lui est pas connu, est informe), alors il chante. Peu à peu il reprend confiance, il est au centre de sa chanson, de son territoire conquis sur les ténèbres. On pourrait même imaginer au récit une suite ainsi conçue : bientôt rassuré, et presque fort, l’enfant provoque la nuit de sa chansonnette, tente même de l’accorder à des forces de vie qu’il sent le traverser (vibrations des présences nocturnes à distinguer des épaisseurs de ténèbres qui précédaient). La ritournelle pour Deleuze, c’est un agencement territorial. Soit encore un oiseau. Il peut comme le rouge-gorge chanter pour marquer son territoire, ou encore comme cet autre, chaque matin disposer pour assigner des limites, des feuilles, en les retournant sur leur face la plus pâle, afin qu’avec clarté elles se détachent. Ces scènes illustrent des points importants d’une pensée deleuzienne du territoire. Déjà le territoire ne se confond pas avec un simple milieu extérieur qu’on viendrait habiter, remplir, occuper. Le territoire pour le vivant est un prolongement de lui-même, ou plutôt une réserve qu’il se forge afin de se protéger d’une extériorité menaçante. Ainsi la ritournelle de l’enfant contre la nuit. Le territoire en ce sens est une intériorité déployée depuis laquelle seulement le vivant commence à exister, une fois qu’il a pu se constituer comme centre et tracer le cercle d’un territoire propre. Avant d’être quelque chose, il faut avoir un territoire. Par ailleurs, la danse matinale de l’oiseau fait assister à la naissance de l’art : les choses de la nature (les feuilles, la couleur plus sombre du sol) se mettent à exprimer depuis le geste qui trace un territoire. Le territoire que se donne le vivant, c’est peut-être la première forme créée. Mais Deleuze ne s’arrête pas au geste de clôture. il faut qu’une forme, un territoire, une existence déterminée, après le mouvement d’arrachement constitutif au chaos, apprennent à se laisser traverser par des lignes de fuite qui puissent entraîner sans détruire.

    Il ne faut pas penser alors qu’un pouvoir vient occuper du dehors un territoire (modèle de la conquête). Le territoire c’est, au coeur même du pouvoir, le déploiement de son jeu propre.

    Frédéric GROS
    Université Paris X

  44. celui qui donne la note décide aussi de la partition . enfin presque le même . sans doute ceux qui notent ne sont que de petites mains .
    mais ceux qui décident du jeu , eux ne savent pas ce qu’ils font , enfin, si, ils sont prêts à tout , à cet anéantissement .
    et ont accordé leur partition , cela depuis un bail .
    comme quand on s’accorde sur une guerre . un champ de bataille . mais là , le champ est planétaire .

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